La France a levé mardi l'état d'urgence dans son territoire pacifique de Nouvelle-Calédonie mais maintient un couvre-feu et envoie des centaines de renforts paramilitaires après deux semaines d'émeutes meurtrières.
Les grands axes routiers de Nouvelle-Calédonie ont été débarrassés de la plupart des barrages routiers qui entravaient la circulation, rapporte mardi le correspondant de 42mag.fr.
De longues files d'attente se sont formées pendant la journée, mais de nombreuses routes sont toujours fermées avec des centaines de voitures incendiées.
Les sites stratégiques comme les hôpitaux et les dépôts de carburant sont à nouveau accessibles mais l'aéroport international restera fermé jusqu'au 2 juin.
Couvre-feu nocturne
Un couvre-feu nocturne de 18h00 à 6h00 et une interdiction de vente d'alcool seront maintenus, a indiqué le bureau du gouvernement français en Nouvelle-Calédonie.
Couvre-feu imposé en Nouvelle-Calédonie après de violentes manifestations contre la réforme constitutionnelle
Quant aux files d’attente devant les magasins, elles ne se réduisent que très lentement, avec l’arrivée au compte-goutte des approvisionnements en provenance de la capitale.
En brousse, de nombreux barrages routiers sont toujours actifs, et l'accès aux centres miniers, secteur clé de l'économie du territoire, est toujours bloqué.

Renfort policier
La présidence française a déclaré que les restrictions avaient été assouplies pour permettre au principal parti indépendantiste FLNKS de tenir des réunions et aux représentants locaux de tenter de faire supprimer les barricades routières.
La France va lever l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie
Paris a imposé l'état d'urgence après que des émeutes ont éclaté suite aux projets français de réforme du droit de vote sur le territoire. Plusieurs centaines de renforts policiers et militaires ont déjà été envoyés en Nouvelle-Calédonie.
Les autorités ont annoncé que 480 gendarmes paramilitaires supplémentaires quitteraient la France pour le territoire.
Si l'archipel a été plus calme, quelques perturbations ont été signalées dans le quartier de la Vallée-du-Tir, à Nouméa, la principale ville.
Il y a eu près de 500 arrestations depuis le début des troubles.
(avec les fils de presse)