Le 11 juillet, Laurent Wauquiez, qui occupe le poste de président du groupe des députés Les Républicains, avait précédemment mis de côté l’idée d’une « coalition gouvernementale ». À la place, il avait suggéré l’idée d’établir un « pacte législatif ».
Pour le député des Républicains en Moselle, Fabien DI Filippo, il est essentiel de définir clairement « les priorités du pays », comme il l’a exprimé sur 42mag.fr le vendredi 16 août. Le 23 août prochain, Emmanuel Macron a convoqué les présidents de groupes parlementaires et les dirigeants des partis à l’Élysée pour discuter d’un futur gouvernement. Le député mosellan souligne également que son parti « ne désire pas faire partie d’une coalition. » Toutefois, il précise que Les Républicains (LR) souhaitent « avant tout avancer sur le fond des sujets ». Le 11 juillet, Laurent Wauquiez, le chef des députés LR, avait déjà exprimé son refus d’une « coalition gouvernementale », suggérant à la place un « pacte législatif » de collaboration.
Quoi qu’il en soit, Fabien Di Filippo déclare : « L’extrême gauche ne peut pas exercer le pouvoir », en réagissant à la candidature de Lucie Castets du Nouveau Front populaire pour la primature. Lors du dimanche 7 juillet, la coalition des partis de gauche avait remporté le plus de voix, mais sans parvenir à décrocher une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Pour le député mosellan, le programme économique du NFP, qualifié d’extrême gauche, représente « un risque élevé […] pour notre économie ». Selon lui, il est inconcevable de nommer un candidat de l’« extrême gauche » à Matignon, car le Rassemblement national (RN) et Ensemble! (la majorité présidentielle) « s’opposeraient à un tel gouvernement ». « On ne va pas désigner un Premier ministre que la majorité des députés ne souhaite pas »,
conclut Fabien Di Filippo.
Emmanuel Macron « prend peut-être un plaisir à faire durer cette situation »
Au-delà de la question de l’identité du Premier ministre, le député des Républicains estime que ce qui importe réellement n’est pas « les manigances politiques », mais plutôt de connaître « les priorités du pays », en mettant en avant les 13 propositions du pacte législatif des Républicains. Car pour envisager « une coalition », il est primordial d’abord de disposer d’« une base programmatique », insiste le député mosellan.
Quarante jours après le second tour des élections législatives anticipées, Fabien Di Filippo avance que le président de la République, « prend peut-être un malin plaisir à prolonger cette situation » d’inexistence d’un nouveau gouvernement, « délégant ainsi sa responsabilité vers les partis ».