Si l’on devait comparer Alain Delon à un symbole emblématique en France, il est indéniable que ses films ont transcendé les limites nationales. Que ce soit en Chine, au Japon ou en Italie, cet acteur a laissé une empreinte indélébile sur les consciences partout dans le monde, à l’exception des États-Unis.
Icône du cinéma en Europe et à l’échelle mondiale, particulièrement vénéré au Japon. Dans les années 1980, certaines apparitions publiques d’Alain Delon ont provoqué de véritables émeutes. Les femmes tombaient sous le charme de cet homme tant idéalisé. Les médias ne tarissaient pas d’éloges à son égard. Cette passion débute dès les années 60, avec ses films diffusés dans tout le Japon. « Les Japonais s’étaient pleinement identifiés à moi ; s’ils avaient eu la possibilité d’être blancs, ils auraient souhaité ressembler à Alain Delon », avait confié l’acteur. Avec cette renommée, Alain Delon a su en tirer profit en tant qu’homme d’affaires. En Asie, il commercialise sous son nom diverses produits, tels que des boissons alcoolisées, des cigarettes, des montres, et même des kimonos.
Illustration de l’ouverture vers l’Occident en Chine
À l’aise dans tous les environnements, même sur un vélo au cœur de la place Tian’anmen. En 1987, peu avant la violente répression des manifestations étudiantes, son passage à Pékin ne passe pas inaperçu : « Delon, c’est un homme exceptionnel, c’est un véritable grand homme », décrit un habitant de Pékin. Invité par les autorités chinoises, désireuses de s’ouvrir sur le monde, Alain Delon se produit devant un public de 20 000 admirateurs. « Je me considère comme le premier symbole de cette ouverture. Je suis ce soir l’incarnation de cet Occident, c’est ainsi que je l’ai ressenti », a déclaré l’acteur.