Selon Renaud Kayanakis, l’Europe se classe parmi les régions où les frais d’importation pour les véhicules électriques en provenance de Chine sont les plus bas.
Selon Renaud Kayanakis, spécialiste du transport au sein du cabinet SIA Partners et intervenant sur 42mag.fr le mardi 20 août, l’introduction d’une taxe de 36% par l’Union européenne sur les voitures électriques en provenance de Chine se justifie par « la nécessité de protéger notre secteur industriel ». Cependant, il souligne également que l’Europe se trouve en position de faiblesse, se décrivant comme « un peu l’idiot du village », car elle fait partie des régionales les moins taxées sur cette industrie.
« En Europe, le taux de taxation sur les importations est de 10%, tandis qu’aux États-Unis, il atteint 100%. En Inde, ce taux varie entre 70% et 100%, et en Turquie, il est de 40% », précise l’expert. « On assiste donc à un retour vers une situation équitable qui est observée dans d’autres marchés ».
Réactions de la Chine face à ces mesures
Bien que cette initiative doive encore recevoir l’approbation des États membres de l’Union européenne, la Chine a d’ores et déjà annoncé son opposition à ces surtaxes, promettant des « représailles », comme l’indique Renaud Kayanakis. Ces mesures de rétorsion pourraient concerner le secteur des batteries, qui est fortement dépendant de la Chine.
« Il est important de noter que ce secteur représente 2 500 000 emplois directs en Europe, et plus de 10 000 000 d’emplois indirects, ce qui souligne notre besoin de protéger cette industrie et d’établir des conditions de concurrence équitables qui soient similaires à travers les différentes zones géographiques, ce qui n’est pas réalisable avec des taxes de 10% », termine l’expert.