Dans une déclaration publique, le mouvement La France insoumise a lancé un « avertissement sérieux » au chef de l’État, conditionné au respect du « choix exprimé par le peuple ».
La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, qui s’est exprimée sur France Inter le mercredi 21 août, a soutenu le projet de LFI, publié le week-end dernier dans les pages de La Tribune Dimanche, consistant à initier une procédure de destitution à l’encontre d’Emmanuel Macron si celui-ci ne désigne pas Lucie Castets au poste de Premier ministre. « Nous ne souhaitons pas laisser passer un acte antidémocratique sans réagir », a affirmé Mathilde Panot.
Presque sept semaines, soit 47 jours, après le second tour des élections législatives, « une série de discussions » doit s’ouvrir ce vendredi entre Emmanuel Macron et les leaders des partis et groupes parlementaires. La délégation du NFP, en compagnie de Lucie Castets, est attendue à 10h30. « Nous allons faire comprendre au président de la République qu’il est impératif de respecter la souveraineté des électeurs et qu’il doit d’urgence nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre« , a insisté Mathilde Panot.
LFI s’efforce de convaincre ses alliés divisés
« Devons-nous adopter une attitude conciliante envers le président de la République alors qu’il refuse d’accepter le résultat des élections ? » interroge Mathilde Panot à ceux qui remettent en question la proposition de destitution de La France insoumise. Certains alliés, notamment Marine Tondelier, représentante des écologistes, ont déclaré qu’ils ne « soutenaient pas » la position de LFI. Cependant, il est clair selon Mathilde Panot, que dans le cadre du NFP « nous sommes tous unanimes pour affirmer que si le président choisit quelqu’un d’autre que Lucie Castets, c’est-à-dire toute autre personne que celle issue de la coalition majoritaire, nous proposerons alors une motion de censure. »