Le Chef du gouvernement a suggéré de maintenir le financement pour chaque ministère. Ce mardi, il leur a adressé des lettres fixant des limites concernant le nombre de personnels et les ressources qui leur seront attribuées en vue de la préparation du budget pour l’année 2025.
« C’est inacceptable d’agir ainsi », a fermement critiqué la cheffe de groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, lors de son intervention sur France Inter le mercredi 21 août. Elle a fustigé le fait que ce ne soit pas la mission du gouvernement sortant de recommander la reconduction des budgets pour chaque ministère pour l’année 2025. Mathilde Panot a exprimé son désaccord face à la décision du Premier ministre Gabriel Attal d’envoyer les lettres de plafond le mardi soir, qui détermineront le montant des budgets des ministères pour l’année à venir ainsi que les dépenses à ne pas dépasser.
Le gouvernement a justifié cette décision pour plusieurs raisons. La première est d’assurer la continuité de l’État, afin que le projet de budget soit présenté au Parlement au plus tard le 1er octobre, comme le stipule la législation. Un autre but est de respecter l’engagement de réduire le déficit public à moins de 3 % d’ici 2027. « Cela fait maintenant sept semaines [en réalité 45 jours depuis le deuxième tour des élections législatives] que lui [Emmanuel Macron] refuse de nommer la coalition qui a obtenu le plus de voix », s’est indignée Mathilde Panot.
« Cela fait 36 jours que nous avons proposé le nom de Lucie Castets, et il refuse toujours de désigner la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon. Puis, il vient nous expliquer que pour ne pas retarder le budget, ils vont préparer un budget, ce qui sort totalement du cadre de la gestion des affaires courantes. »
D’autres priorités
Cette prévision budgétaire, qui peut être modifiée, « ne sert à rien », a ajouté la députée LFI pour la 10e circonscription du Val-de-Marne. Plutôt que de se concentrer sur le budget de 2025, Mathilde Panot suggère au président de la République de traiter l’urgence suivante : « Nommer Lucie Castets à Matignon« , ce qui permettrait au Nouveau Front populaire, qui est arrivé en tête lors des élections législatives anticipées, de soumettre son propre budget et programme économique, avec des « options politiques et financières totalement distinctes de celles de l’ancienne majorité.«
Mathilde Panot est ferme : le NFP sera en mesure de transformer ce budget et de présenter son projet de loi de Finances le 1er octobre à l’Assemblée nationale : « Rassurez-vous, nous sommes prêts à gouverner ».