Dans le cadre de sa recherche de réduction des dépenses, le gouvernement envisage de diminuer la prise en charge des consultations médicales par l’Assurance maladie. Le président de la Mutualité française alerte sur une possible hausse des coûts que cela pourrait engendrer pour les assurances santé complémentaires.
À l’heure actuelle, l’Assurance maladie prend en charge 70% du coût d’une consultation médicale, mais dès l’an prochain, ce taux de remboursement pourrait diminuer à 60%. Cette mesure, destinée à faire des économies, suscite des opinions partagées parmi le public : une cliente de pharmacie résume bien ce sentiment mitigé en disant qu’il faut trouver des fonds quelque part, même si cette décision la surprend.
« Un impact inévitable sur tous les contrats »
Si l’Assurance maladie réduit effectivement son soutien financier, les mutuelles devront augmenter leur part de remboursement de 30% à 40%. Cette charge financière plus importante pèsera lourdement sur les complémentaires santé. D’après Éric Chenut, président de la Mutualité française, cela signifierait une addition de 1,2 milliard d’euros sur une année complète. Il avertit que cette mesure se répercutera sur tous les contrats. À l’augmentation déjà prévue de 5,5%, s’ajouteraient 2,5% supplémentaires en conséquence de cette réforme, ce qui pourrait conduire à une hausse tarifaire totale de 8% d’ici à 2025.
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