Que se passerait-il si les progressistes américains contribuaient à faire gagner Donald Trump lors des élections de novembre ? C’est une possibilité qui, d’après l’auteur américain Douglas Kennedy, convié à l’émission « 11h/13h » le lundi 7 octobre, ne devrait pas être écartée.
Douglas Kennedy, une figure emblématique de la littérature américaine, revient avec un nouvel ouvrage intitulé Ailleurs, chez moi, paru aux éditions Belfond. Ce livre plonge dans les profondeurs d’une Amérique complexe, marquée par ses divisions internes mais également par une richesse culturelle foisonnante. Dans une récente tribune publiée un dimanche, Kennedy exprime ses préoccupations concernant la gauche américaine, qui, selon lui, pourrait représenter un obstacle à l’élection de Kamala Harris, provenant paradoxalement de son propre parti, le « parti démocrate », comme il l’a rappelé durant l’émission « 11/13 » le lundi 7 octobre.
La frustration au cœur des réflexions
Kennedy illustre son propos en citant les élections passées où le républicain George W. Bush a triomphé face à Al Gore, et où Donald Trump a remporté la victoire contre Hillary Clinton. Dans ces situations, des candidats de gauche, bien que mineurs, ont réussi à faire de l’ombre aux grandes figures libérales soutenues par le parti démocrate. « De nombreux électeurs de gauche aux États-Unis votent contre les deux principaux prétendants », note Kennedy, en s’appuyant sur l’exemple personnel de sa fille, qui se dit « frustrée » par la limitation des choix offerts lors de l’élection présidentielle dans ce pays. « Les sondages montrent un écart minime », avertit-il, ce qui signifie que l’issue peut dépendre de très peu de voix.