Dans les établissements universitaires français, les actions de solidarité envers Gaza se font de plus en plus nombreuses, particulièrement après la date marquante du 7 octobre. Ce mardi 8 octobre, lors de l’émission « 11h/13h », Iannis Roder, qui dirige l’observatoire de l’éducation à la Fondation Jean Jaurès, a exprimé sa préoccupation face à une certaine radicalisation qui s’accompagne d’une hausse de l’antisémitisme en France.
Au lendemain des célébrations du 7 octobre, des étudiants ont exprimé leur soutien à Gaza, répondant ainsi à l’appel de Jean-Luc Mélenchon qui a encouragé à arborer le drapeau palestinien dans les institutions à partir du 8 octobre. Selon Iannis Roder, directeur de l’observatoire de l’éducation à la Fondation Jean Jaurès, cela équivaut à « jeter de l’huile sur le feu ». L’auteur de Préserver la laïcité était invité de l’émission « 11h/13h » ce mardi 8 octobre.
« Cela peut parfois inciter à passer à l’acte »
Iannis Roder critique vivement les déclarations de Jean-Luc Mélenchon, affirmant qu’il « fait tout pour favoriser l’apparition de troubles ». En répétant qu’un génocide aurait lieu à Gaza, explique-t-il, « les étudiants juifs français qui soutiennent Israël deviennent les complices d’un État qualifié de génocidaire ». Cette rhétorique, poursuit-il, « peut parfois inciter à passer à l’acte », faisant allusion à la hausse des actes antisémites dans le pays. Toutefois, Iannis Roder exprime également son « solidarité » avec les civils palestiniens, dénonçant fermement la perte de vies comme « inacceptable » dans cette situation de « conflit ».
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