Samuel Hazard, qui occupe le poste de maire dans la ville de Verdun située dans la Meuse, exhorte les responsables locaux à renoncer collectivement à leurs fonctions en réaction aux réductions budgétaires imposées par l’État aux administrations locales. Il accuse le gouvernement de faire preuve de « tromperie et de fausseté ».
« Il est temps de cesser de blâmer les collectivités locales pour l’augmentation de la dette. C’est malhonnête et mensonger », déclare le maire de Verdun, dans la Meuse, Samuel Hazard, ce vendredi 11 octobre sur 42mag.fr. Il exhorte les élus locaux à envisager la démission en signe de protestation contre les réductions budgétaires imposées par le gouvernement.
Le Premier ministre a dévoilé ses propositions à l’Assemblée nationale le jeudi 10 octobre pour redresser les finances publiques de la France. Une importante réduction budgétaire se profile, et les collectivités locales devront également participer. Michel Barnier exige que collectivités territoriales, municipalités, départements et régions réalisent 5 milliards d’euros d’économies, faisant partie d’un plan global de 60 milliards.
« Rassembler tous les élus »
« Face à la condescendance de l’État à notre égard, après avoir envoyé des lettres et des demandes sans recevoir de réponses, à un certain point, tous les élus doivent envisager de démissionner pour former un véritable rapport de force, car nous représentons la République au quotidien. » explique le maire. Il souhaite « rassembler tous les élus » autour de cette initiative.
Ce plan d’économie de 5 milliards d’euros peut avoir des répercussions directes à Verdun. « Cela pourrait signifier une réduction des activités sportives et culturelles. Nous devrons reporter certains investissements, car je refuse d’augmenter les taxes », précise Samuel Hazard. Il souligne son mécontentement face aux décisions unilatérales du gouvernement. « Nous ne rejetons pas ces mesures sans raison. Oui, il est nécessaire de réduire les dépenses face à la grave situation de nos finances publiques, », dit-il. Cependant, le maire insiste sur « la nécessité de consultation et de co-construction » avec les responsables locaux.