Lors d’un entretien accordé à « Le Point », l’ex-Première ministre a exprimé son souhait de rester à son poste. Elle tenait à poursuivre son engagement sur des sujets importants pour elle, notamment « la transition écologique et l’égalité des chances ».
Un parcours partagé mais des caractères différents
Lors d’une interview accordée au Point, Elisabeth Borne a livré ses impressions concernant sa collaboration avec Emmanuel Macron. En tant que Première ministre de la France, elle a occupé ce poste du 16 mai 2022 jusqu’au 9 janvier 2024. Le jour où elle a appris qu’elle serait remplacée, elle admet ne pas avoir complètement saisi les raisons derrière cette décision du président. Cette déclaration a été publiée dans l’hebdomadaire le mercredi 16 octobre.
Une ambition intacte malgré les changements
Elisabeth Borne venait récemment de réussir à redresser un projet de loi sur l’immigration qu’elle qualifie de « mal engagé ». Elle affirme avoir conservé un fort désir de continuer à défendre des causes qui lui tiennent à cœur, notamment concernant la transition écologique et l’égalité des chances. Elle réfute l’idée qu’il y aurait eu des tensions entre elle et Emmanuel Macron, soulignant que leurs échanges ont toujours été agréables. Bien qu’elle note que le Président prend ses décisions après mûre réflexion, ce qui implique parfois que ses suggestions ne soient pas adoptées, elle met aussi l’accent sur un point qu’elle juge problématique concernant les institutions.
Plusieurs réformes institutionnelles ont contribué à flouter les attributions respectives du président et du Premier ministre.
Elisabeth Borne, députée Renaissanceau « Point »
Des incertitudes budgétaires à éclaircir
Dans cette discussion, la députée de Renaissance s’inquiète du déficit public alors que l’examen du budget est entamé en commission à l’Assemblée nationale. Elle s’interroge : « Comment se fait-il que le ministère de l’Économie et des Finances ne réussisse plus à anticiper les recettes sur la base d’une croissance attendue ? Il me semble essentiel que le ministère fasse un examen de conscience. Je ne comprends pas non plus l’évolution incontrôlée des dépenses publiques ces derniers mois », déclare-t-elle. Bien qu’elle soit candidate à la présidence du parti Renaissance, elle préfère se concentrer sur l’élaboration d’un projet plutôt que de discuter de l’échéance de 2027.