Lundi 25 novembre, Michel Barnier accueille Marine Le Pen à Matignon, tandis que le Rassemblement national intensifie ses menaces explicites de censure envers le gouvernement.
Lundi 25 novembre, Michel Barnier a accueilli la chef de file des députés du Rassemblement National. De son côté, Marine Le Pen menace de manière de plus en plus explicite d’apporter son soutien à la motion de censure que la gauche prévoit de présenter en réaction à l’utilisation probable de l’article 49.3 par le Premier ministre pour faire adopter le budget à la mi-décembre. « La situation politique est cruciale. Si le Rassemblement National décide de voter pour la motion de censure, cela pourrait entraîner la chute du gouvernement. La menace est très réelle. Un sondage récent indique que le parti d’extrême droite gagne du terrain en termes d’idéaux, mais il perd en légitimité et en compétences pour gouverner. Le RN recule en tant qu’opposant crédible face au gouvernement », analyse Philippe Moreau-Chevrolet, expert en communication politique.
« De nombreuses raisons poussent à soutenir la censure »
L’évolution de discours peut être liée au dénouement imminent du procès concernant les emplois fictifs au sein du RN. « Marine Le Pen est confrontée à un procès en cours, ce qui nuit à son image. Elle doit également réaffirmer aux citoyens que le RN n’est pas un simple allié du gouvernement. Plusieurs éléments militent donc en faveur du soutien à la censure », poursuit-il.
Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.