Le texte de défiance proposé par les membres du NFP, qui inclut La France insoumise, le Parti socialiste, les Ecologistes, ainsi que le Parti communiste, a de grandes probabilités d’être adopté ce mercredi. Cette issue pourrait se concrétiser grâce à l’appui du Rassemblement national et des parlementaires associés à Ciotti.
Il fut le premier à s’exprimer lors d’une journée mémorable au Palais-Bourbon. Eric Coquerel, représentant de La France insoumise (LFI) pour la Seine-Saint-Denis, défendait ce mercredi 4 décembre la motion de censure initiée par les élus de gauche dans le but de renverser le gouvernement dirigé par Michel Barnier. « Nous faisons aujourd’hui l’histoire. (…) Cette motion renversera votre gouvernement », a assuré l’élu d’Île-de-France dès son entrée en scène à la tribune de l’Assemblée nationale, dans un discours virulent à l’encontre de Michel Barnier.
En outre, Eric Coquerel, qui préside la commission des finances, a critiqué le bilan de Michel Barnier, nommé Premier ministre en septembre. « Vous avez cherché à faire des concessions, mais seulement avec l’extrême droite, ce Rassemblement national que vous avez choisi de favoriser, en trahissant le barrage républicain exprimé de façon majoritaire en juillet passé. (…) Ce désir de créer un front réactionnaire est un affront envers tous les électeurs qui ont permis à vos rares partisans de demeurer dans cette chambre pour faire obstacle », a-t-il déclaré, alors que les membres de la coalition majoritaire (LR et ancienne majorité présidentielle) n’ont cessé de critiquer l’alliance déconcertante entre le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national pour renverser le gouvernement.
Avec cette motion de censure, la gauche s’engage à annoncer « la fin d’un mandat, celui du président » Emmanuel Macron, tandis que La France insoumise, à l’instar d’autres parlementaires, réclame la démission du chef de l’État et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée. « Ouvrons un avenir, la promesse d’une aube après le crépuscule », a conclu Eric Coquerel, avant que Marine Le Pen ne prenne la parole.