En privé, le président exprime son opinion selon laquelle « cette alliance de ceux qui agissent sans discernement doit répondre de ses actes face aux citoyens français ».
Et après, que se passe-t-il ?
Au lendemain d’un rejet parlementaire inédit, Michel Barnier est attendu ce jeudi 5 décembre à 10h pour soumettre sa démission à Emmanuel Macron. Ce dernier s’adressera aux Français à la télévision à 20 heures, cherchant à établir une direction claire dans un climat politique particulièrement incertain.
Dès que le gouvernement a été censuré, le président, tout juste rentré d’Arabie Saoudite, n’a pas mâché ses mots. « Cette alliance des irresponsables doit répondre de ses actes devant nos concitoyens », a-t-il déclaré devant ses proches, comme l’a rapporté 42mag.fr, citant des sources au sein de son entourage.
« L’extrême droite, l’extrême gauche et le Parti Socialiste, en formant ce front anti-républicain, trahissent leur propre nation. »
Emmanuel Macronen petit comité.
Cette prise de position tranche vivement avec l’optimisme affiché par le président ces derniers jours. « Oui, il y a une voie pour éviter cette censure », avait-il soutenu devant des journalistes lors de sa visite en Arabie Saoudite le 3 décembre. Il s’était alors penché en avant, gesticulant avec les mains comme prêt à bondir : « Je ne peux pas envisager qu’il y ait un vote de censure. Je mise sur le bon sens des individus. »
« Ma priorité reste la stabilité »
« Des efforts ont été entrepris par le gouvernement », insinuait le président, affirmant sa foi dans « la logique des individus. L’intérêt national dépasse celui des partis », ajoutait-il. Et de conclure : « C’est une question de sérieux. Ma priorité reste la stabilité. »
Dans ces circonstances, Michel Barnier se prépare à soumettre sa démission. Mais à quel moment un nouveau Premier ministre prendra-t-il ses fonctions ? Et surtout, qui sera choisi pour occuper Matignon ? Le cercle proche d’Emmanuel Macron n’a offert aucune indication claire, bien que certains membres aient mentionné son souhait d’agir rapidement, contrairement au délai de presque deux mois pris cet été pour désigner Michel Barnier.
L’intervention télévisée d’Emmanuel Macron devrait « rassurer les Français », a exprimé Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, sur France Inter. Elle recommande « une nomination rapide d’un Premier ministre », tout en admettant un « échec d’équipe ». « Nous n’avons pas réussi à bâtir suffisamment ensemble », a-t-elle poursuivi.