La situation politique en France devient très complexe. Mercredi soir, Michel Barnier et son gouvernement ont été démis de leurs fonctions, un événement inédit depuis 1962. Ainsi, le poste de Premier ministre est à pourvoir, et Emmanuel Macron doit choisir une nouvelle personne pour occuper Matignon. Ce futur Premier ministre sera ensuite chargé de constituer un nouvel exécutif.
Après la chute du cabinet de Michel Barnier ce mercredi soir, le Nouveau Front Populaire annonce sa disponibilité pour prendre les rênes du pays, tandis que les désaccords réémergent entre le Parti Socialiste et La France Insoumise. On observe alors deux conceptions politiques en opposition : les Insoumis martèlent l’importance de rester fidèles à l’intégralité de leur programme. De l’autre côté, les socialistes prônent la négociation afin de pouvoir gouverner, suggérant la mise en place d’un accord de non-censure avec le bloc central.
Le député de La France Insoumise, Paul Vannier, rejette catégoriquement toute idée de négociation. Selon lui, « Un accord avec les partisans de Macron revient à abandonner l’abrogation de la réforme des retraites et la hausse du salaire minimum. Je considère cela comme une trahison de nos engagements envers les électeurs, » affirme-t-il.
De l’autre côté, le socialiste Arthur Delaporte questionne la notion même de trahison. « S’agit-il d’une trahison lorsque l’on cherche à appliquer le programme que nous avons collectivement défendu ? Je dirais que c’est plutôt la manière de passer des promesses à l’action concrète, » argumente-t-il en retour.
Un consensus fragilisé autour de Lucie Castet
Ce contexte a-t-il signé le début d’une rupture au sein du Nouveau Front Populaire ? Absolument pas, assure l’écologiste Sandrine Rousseau, tout en regrettant les récentes controverses. « Des petites phrases, oui, il y en a, » admet-elle, taquinant les gestes parfois virils des politiciens. « Malgré tout ça, nous votons ensemble 95 % des amendements, donc les choses vont bien, » se rassure-t-elle.
Cependant, le NFP semble beaucoup moins uni que durant l’été passé. À ce moment-là, les partis s’accordaient au moins sur la nomination de Lucie Castets à Matignon. Aujourd’hui, son profil ne rallie plus la gauche, où les divergences se font sentir tant sur les idées que sur les personnalités.