Le jour suivant le discours d’Emmanuel Macron, le premier secrétaire du Parti Socialiste a participé à l’émission « 8h30 42mag.fr ».
« Je souhaite qu’il y ait un dialogue », a déclaré Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, lors de son passage sur 42mag.fr, vendredi 6 décembre. Emmanuel Macron a invité de nombreux responsables politiques, du Parti socialiste aux Républicains, pour envisager la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale », comme l’a indiqué le président lors de son discours télévisé après la censure de Michel Barnier.
« Je suis prêt à entrer en pourparlers », a poursuivi Olivier Faure. « Je suis disposé à entamer les discussions et à obtenir des compromis », a-t-il ajouté. Le dirigeant du PS doit se rendre à l’Élysée en fin de matinée, accompagné des chefs des députés socialistes, Boris Vallaud, et du président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner. « Je ne pense pas que nous devrions nous précipiter pour désigner un Premier ministre », a-t-il préconisé.
« Je suis prêt à discuter et à accepter des concessions », a-t-il ajouté, exprimant sa disposition à faire des compromis sur divers sujets, y compris la réforme des retraites. Concernant cette réforme, Olivier Faure juge qu’il est impératif de la « suspendre » d’abord, en particulier la partie qui fixe l’âge de départ à la retraite à 64 ans. « Nous suspendons cette réforme, organisons une conférence de financement et, une fois que l’on a trouvé le mode de financement et élaboré une réforme adéquate, nous l’abrogeons », a expliqué le chef du PS.
L’auto-exclusion des insoumis dans le débat
« Il est important de dialoguer avec le président de la République car la situation du pays le requiert, et nous avons demandé à rencontrer le chef de l’État pour exprimer nos propres idées, et non pour céder à ses attentes », a-t-il insisté.
Le véritable enjeu, selon lui, est de permettre une confrontation d’idées et de vérifier si l’on est capable de faire des concessions mutuelles pour une période donnée, avant que chacun retrouve sa position initiale », a-t-il détaillé, notant que « pour le moment », ses partenaires de La France insoumise, au sein de la coalition du Nouveau Front populaire, se sont « auto-exclus de la discussion ». « LFI réclame la démission du président. Pour ma part, je ne souhaite pas ajouter davantage de chaos à la situation existante », a-t-il affirmé.