Mardi, sur 42mag.fr, le représentant de la Somme s’est exprimé au sujet de l’absence d’invitation de son parti lors des discussions politiques organisées pour constituer un nouveau gouvernement.
« Le fait de ne pas être conviés ne peut pas être interprété comme une preuve de notre mise à l’écart », déclare Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National (RN) pour la Somme, et membre du bureau national du parti, lors d’une interview accordée à 42mag.fr ce mardi 10 décembre. Ce même jour, à l’Élysée, Emmanuel Macron a accueilli durant plus de deux heures et demie les dirigeants des partis politiques, mais sans inclure le RN et la France Insoumise (LFI). D’après les confidences de l’entourage présidentiel à 42mag.fr, il y avait une « volonté unanime de ne pas s’associer au RN ».
Jean-Philippe Tanguy soutient que si le RN avait reçu une invitation, ils auraient assisté à la rencontre : « Nous avons toujours répondu présents quand nous étions conviés. Nous n’avons jamais pratiqué la politique de la chaise vide ». Cependant, le député considère que le fait de ne pas avoir été invités démontre en réalité le « courage » du RN : « Nous avons déclaré être le seul parti véritablement d’opposition », ce qui, selon lui, explique qu’Emmanuel Macron « préfère éviter de nous recevoir ».
« Nous avons atteint le niveau le plus bas selon la classe politique hors RN »
En ce qui concerne l’objectif des partis et du chef de l’État de s’unir sans la participation du RN, Jean-Philippe Tanguy se veut confiant : « Nous avons plus de 140 députés, tout se passe bien, notre influence n’a jamais été aussi forte ». Il affirme que le RN « continuera à jouer son rôle d’opposition ». Au passage, il souhaite « bonne chance » à une éventuelle coalition qui devra « persuader les Français que ce n’est pas simplement des manœuvres pour se répartir les postes ».
Selon lui, une telle coalition serait composée de « sociaux-traîtres, d’écologistes, de communistes, et de socialistes déchus ». « Si s’opposer au RN signifie un gouvernement de coalition incluant des communistes, Laurent Wauquiez, avec monsieur Retailleau en figure centrale, alors je pense que la classe politique, en dehors du RN, aurait atteint son nadir », affirme-t-il avec conviction.