Philippe Ballard souligne que la décision pourrait changer selon « la direction finale du budget ». Jordan Bardella, le chef du Rassemblement National, a indiqué que le parti ne prévoyait pas de censurer François Bayrou « par principe ».
François Bayrou nommé Premier ministre après la chute du gouvernement Barnier
Après la destitution du gouvernement dirigé par Michel Barnier, François Bayrou se voit confier la fonction de Premier ministre à l’âge de 73 ans, comme l’a affirmé un communiqué officiel de l’Élysée le vendredi 13 décembre en milieu de journée. Contrairement à La France insoumise, Jordan Bardella, leader du Rassemblement national, a annoncé qu’il n’envisage pas de déposer une motion de censure. Néanmoins, Philippe Ballard, porte-parole du RN et député de l’Oise, a déclaré sur 42mag.fr : « On ne s’interdit rien ».
La décision du RN pourrait évoluer en fonction « des discussions et de la direction finale du budget », a précisé Philippe Ballard. Il a expliqué : « Notre seul critère est l’intérêt de la France et de ses citoyens. Si un budget va dans le bon sens et intègre les divers amendements que nous proposons, nous pourrions nous abstenir. En revanche, si François Bayrou persiste dans l’erreur comme Michel Barnier, nous n’excluons pas la censure ».
Jordan Bardella considère Emmanuel Macron comme un président isolé
Jordan Bardella a affirmé qu’il « ne prévoit pas de censure a priori »de la part du RN. « Nous aurions considéré une censure par anticipation contre une personnalité provenant de la gauche ou de l’extrême gauche. Toutefois, nous sommes disposés à ne pas censurer par principe une figure qui proviendrait de la droite ou du centre », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
Il a également reconnu partager une opinion commune avec François Bayrou concernant l’institution de la proportionnelle pour les élections législatives, qu’il voit comme « une des solutions (…) pour obtenir des majorités à travers une réforme du système électoral ». Jordan Bardella a également lancé un avertissement : « Emmanuel Macron est un président isolé (…) Le nouveau Premier ministre doit prendre en compte le nouveau contexte politique (…) Ce qui implique donc un dialogue nécessaire avec toutes les forces politiques représentées au Parlement. »