Désigné par Emmanuel Macron au milieu de la journée, François Bayrou a annoncé dans son premier discours que selon lui, il est de son devoir sacré de « redonner des opportunités à ceux qui en manquent ».
Après avoir passé trois mois à la tête du gouvernement, Michel Barnier, éphémère Premier ministre de la Ve République, a cédé sa place à François Bayrou. Ce dernier, devenu chef du gouvernement le vendredi 13 décembre, a tenu à exprimer sa « reconnaissance » envers celui qu’il remplace. Il a loué le courage avec lequel Barnier a affronté les défis liés à son rôle ainsi que le « désintéressement affiché » lors de cette courte période au pouvoir.
« Personne n’est plus conscient que moi de la complexité de la situation », a déclaré François Bayrou, en référence à l’état des finances nationales. « Je suis convaincu que la question du déficit et de la dette est d’ordre moral. (…) Se décharger de ses responsabilités financières sur la génération suivante est quelque chose d’inacceptable, et à juste titre », a-t-il affirmé.
Restaurer l’égalité des chances pour tous
« Ma méthode sera de jouer la transparence, de faire face à tous les enjeux sans détour ni omission », a poursuivi le centriste, fidèle allié d’Emmanuel Macron. « Il est impératif, dans cette période critique pour notre nation, notre continent et notre monde, de traiter avec courage les problèmes accumulés pendant des années. »
Pendant son discours d’investiture, le nouveau chef du gouvernement a insisté sur le fait que « redonner des perspectives à ceux qui en manquent » serait « une mission capitale » pour lui, s’engageant également à abattre le « mur invisible qui s’est érigé entre le peuple et ceux qui le dirigent ».