Un nouvel accord social a été conclu au sein de l’entreprise automobile française, qui inclut une extension du temps de travail pour les cadres. Cette mesure vise à relever les nombreux défis actuels du secteur automobile, qui doit faire face à la concurrence accrue des véhicules électriques produits par des entreprises chinoises et par Tesla, basé aux États-Unis.
L’objectif principal du nouvel accord social récemment signé est de réduire l’écart de compétitivité avec les acteurs mondiaux du secteur. Cet effort vise particulièrement les constructeurs automobiles chinois qui continuent de gagner du terrain sur le marché. Cet accord a été validé le jeudi 19 décembre par les syndicats CFDT et CFE-CGC, qui sont majoritaires au sein de l’entreprise, alors que la CGT n’y a pas apporté son soutien. L’objectif du texte est de doter Renault d’une plus grande flexibilité et d’améliorer sa productivité.
En conséquence, les employés concernés verront leur nombre de jours de congé annuels diminuer de trois, en moyenne. Par ailleurs, Renault souhaite une meilleure rémunération pour ceux qui travaillent davantage. Par exemple, les heures travaillées les samedis pourront désormais être payées au lieu d’être comptabilisées comme des jours de récupération. En outre, les règles concernant le télétravail deviendront plus strictes. Jusqu’à ce jour, les cadres avaient la possibilité de travailler à distance trois jours par semaine, mais cette option sera limitée à deux jours maximum. En outre, le télétravail pourra être suspendu temporairement, pour une période ne dépassant pas trois semaines, en cas de projets nécessitant une présence physique sur site, notamment lors du lancement d’un nouveau véhicule.
Avantages sociaux en échange
Cet accord, en vigueur pour la période 2025-2027, s’applique à 40 000 salariés de Renault en France, dont 15 000 dans la région parisienne. En demandant aux cadres de « travailler plus, » Renault vise à renforcer sa compétitivité, tout en offrant certaines compensations. En échange de leurs efforts, l’entreprise envisage de rehausser de manière significative la couverture santé de ses employés. De plus, des mesures d’accompagnement de fin de carrière, telles qu’une retraite progressive et le travail à temps partiel deux ans avant la retraite, sont prévues. En cas d’activité partielle forcée dans les usines, Renault s’engage à garantir 100 % de la rémunération. Ceci sera possible grâce à un fonds de solidarité alimenté par une cotisation ponctuelle de 0,2% du salaire des employés du groupe.
Cet ensemble de mesures vise à préparer l’entreprise à surmonter les moments difficiles. Renault souhaite ainsi déployer tous les moyens possibles pour se maintenir dans une industrie automobile européenne en pleine transition vers l’électrique, tout en affrontant la rude concurrence des industriels chinois et également du géant américain Tesla.