Renault, qui est le principal acheteur de la Fonderie de Bretagne, a déclaré qu’il ne prendra pas d’engagement concernant les quantités de commandes jusqu’en 2028. En conséquence, Private Assets, l’entreprise qui devait reprendre le site, a décidé de se désengager du projet.
L’échec des discussions entre Renault et Private Assets
Le dialogue censé aboutir à la reprise de Fonderie de Bretagne (FDB) par Private Assets, entreprise allemande, s’est soldé par un échec. Cette situation a été vivement critiquée par Maël Le Goff, représentant de la CGT pour la Fonderie, qui a qualifié cet événement de véritable « coup de poignard dans le dos », lors d’une interview avec France Bleu Breizh Izel le 20 décembre. L’usine emploie actuellement 310 personnes.
Dernière tentative de négociation
La journée de vendredi a marqué la fin d’une série de discussions initiées il y a six mois, entre Renault et Private Assets, sous l’arbitrage de l’ancien ministre de l’Industrie, Marc Ferracci. Finalement, ces négociations se sont soldées par un échec officialisé. Depuis 1966, Renault demeure le principal client de la Fonderie, mais le constructeur a refusé de donner « suffisamment de visibilité concernant la part de marché de ses commandes », souligne un communiqué du ministère de l’Industrie. L’engagement sur un volume déterminé de commandes n’a pas été pris par Renault.
Les choix de Renault critiqués
Selon Maël Le Goff, Renault a refusé de soutenir la Fonderie de Bretagne dans sa démarche de diversification sur une période de trois ans, élément crucial pour sa survie ultime. Le constructeur privilégie, en effet, le transfert de sa production en Turquie, Espagne et Roumanie, une décision qui a poussé Private Assets à se désister de la reprise potentielle, selon le responsable syndical.
L’impuissance de l’État décriée
Maël Le Goff se déclare indigné et critique l’État pour son inaction. Bien que l’État détienne 15% des parts de Renault, il se montre incapable d’exercer une pression sur le constructeur. Le syndicaliste accuse le gouvernement de passivité, en affirmant que les discussions se font avec des ministres démissionnaires plutôt qu’avec des représentants gouvernementaux actifs. Il attaque également le président, taxé d’être « ultra-libéral », pour approuver implicitement ces circonstances.