L’ancienne femme de Michel Fourniret a avoué avoir été présente lors de la tentative d’agression sexuelle, suivie de l’assassinat d’une jeune mère de famille.
La capacité de Monique Olivier à se souvenir avec précision pourrait-elle conduire à la découverte du corps de Lydie Logé, comme son avocat l’espère ? Trente et un ans après que cette mère de famille a disparu, un événement pour lequel Michel Fourniret est suspecté d’être responsable, son ancienne épouse s’est rendue une fois de plus dans l’Orne le jeudi 23 janvier pour des fouilles qui ont duré trois jours.
« Nous avons des informations qui nous permettent d’envisager cette recherche avec optimisme », a déclaré Richard Delgenes, avocat de Monique Olivier, aux journalistes. Cela s’est déroulé devant la gendarmerie d’Argentan après que sa cliente a été entendue dans la matinée. « Concernant l’emplacement probable du corps de Lydie Logé, nous ne savons pas précisément où il se trouve, mais Mme Olivier a fourni des détails »., a-t-il précisé. « En prenant en compte ce qu’elle a décrit, je pense que la localisation du corps est envisageable. »
« Elle a montré une grande détermination »
Monique Olivier a avoué lundi dernier avoir été témoin de la tentative de viol puis du meurtre de Lydie Logé par Michel Fourniret. Un cheveu trouvé dans le véhicule de Michel Fourniret correspond à l’ADN de Lydie Logé, a annoncé l’avocate de la famille de la défunte. Michel Fourniret, surnommé « l’ogre des Ardennes » et décédé en 2021, avait été inculpé pour cette affaire en 2020.
Depuis mardi, Monique Olivier, âgée de 76 ans, a été conduite sur différents sites dans les départements du Calvados et de l’Orne et aussi à l’ancienne adresse de Lydie Logé à Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne). « Elle a montré une réelle détermination, répondant à toutes les questions posées avec sincérité », a affirmé Richard Delgenes au sujet de sa cliente, qui a été condamnée deux fois à la réclusion à perpétuité, en 2008 et en 2023, pour sa complicité dans le meurtre de sept jeunes filles, incluant celui d’Estelle Mouzin.
Lydie Logé, qui était mère d’un jeune garçon de sept ans, a disparu le 18 décembre 1993 alors qu’elle avait 29 ans. Elle vivait alors à Saint-Christophe-le-Jajolet, un petit village de 240 habitants, et avait passé du temps à faire des emplettes de Noël avec une amie peu avant sa disparition.