Au cours de la semaine du 3 février, le texte adopté par la commission mixte paritaire devra être examiné par l’Assemblée nationale. Ce sera l’étape finale pour le vote, à moins que le gouvernement ne décide de recourir à l’article 49.3 de la Constitution.
Adoption finale du budget de l’État pour 2025
Jeudi 23 janvier, le Sénat a donné son feu vert au projet de budget de l’État pour 2025 avec une majorité de 217 voix contre 105, bien que sans l’appui des socialistes. Ce projet de loi, dont l’aventure a débuté sous l’impulsion de Michel Barnier en octobre, a traversé de nombreuses épreuves. Rejeté en première lecture par l’Assemblée nationale, il a ensuite été suspendu à cause d’une censure frappant l’ancien Premier ministre, avant de trouver un second souffle sous la direction de François Bayrou.
Prochaine étape : la commission mixte paritaire
Le gouvernement doit maintenant relever un nouveau défi. Une commission mixte paritaire, composée de sept sénateurs et sept députés, se réunira le 30 janvier pour tenter de trouver un terrain d’entente sur le texte. Cette réunion représente l’une des dernières chances d’apporter des modifications au projet de budget initialement proposé. Une fois un accord trouvé, la version finale doit être soumise à l’Assemblée nationale pour un vote définitif durant la semaine du 3 février. Cela laisse place à deux scénarios : un vote classique ou, à défaut d’accord, le recours potentiel à l’article 49.3 qui pourrait entraîner une nouvelle motion de censure.
Pressions sur le Parti Socialiste
Les alliés du Parti Socialiste, notamment les Insoumis, mettent également la pression pour soutenir la censure du budget. Ils avertissent que le PS risquerait de briser définitivement ses liens avec le Nouveau Front populaire s’il ne soutenait pas cette initiative. Le gouvernement Bayrou, qui a procédé à des coupes budgétaires supplémentaires dans des domaines sensibles tels que l’écologie, le logement, l’aide au développement et le sport, est particulièrement critiqué par la gauche pour ces choix drastiques.