Adoptant une position stricte concernant l’immigration, le ministre de l’Intérieur a déclaré à plusieurs reprises sa volonté de modifier la circulaire Valls de 2012.
Bruno Retailleau persiste dans sa politique rigoureuse concernant l’immigration. Selon une récente circulaire qu’il a envoyée aux préfets le jeudi 23 janvier, la régularisation des travailleurs sans papiers doit demeurer une « exception ». Le document, obtenu par France Télévisions et initialement révélé par Le Figaro, précise en trois pages que « l’octroi exceptionnel de l’admission au séjour (AES) ne doit pas devenir une voie habituelle d’entrée et de séjour en France ». Bruno Retailleau prévoit de présenter ce nouveau dispositif vendredi, lors d’un déplacement qu’il effectuera dans les Yvelines.
Adoptant une position ferme sur l’immigration, le ministre a signalé à plusieurs reprises son projet de réviser la circulaire Valls de 2012. Cette dernière sert de référence pour la régularisation individuelle des étrangers sans titre de séjour. Bien que la circulaire portée par Retailleau ne modifie pas directement les critères permettant d’obtenir cette « admission exceptionnelle au séjour », elle incite fortement les préfets à appliquer des règles de régularisation plus strictes.
Gérer les flux migratoires : une priorité mise en avant par le gouvernement
Selon les règles en vigueur, un travailleur sans papiers devrait, en principe, justifier d’une présence en France d’au moins trois ans et démontrer deux années de travail. Cependant, dans la nouvelle circulaire à paraître, Bruno Retailleau suggère qu’une présence d’au moins sept ans constitue une preuve d’intégration significative.
Contrairement à la circulaire Valls, qui encourageait une politique migratoire « réaliste et équilibrée » et demandait aux préfets de « considérer humainement les réalités complexes », le texte de Bruno Retailleau préconise une approche plus rigide. Il souligne que « la gestion des flux migratoires, notamment à travers la lutte contre l’immigration clandestine, et l’amélioration de l’intégration des étrangers en France sont des priorités essentielles pour le gouvernement ».