Les parlementaires ont, entre autres, donné leur accord pour établir des proportions de personnel soignant dans les établissements hospitaliers. Ils ont également validé l’extension des repas à un euro dans les cantines des universités.
Jeudi 23 janvier, le Parti socialiste a remporté une série de victoires à l’Assemblée nationale en faisant adopter cinq propositions de loi lors de sa journée réservée, souvent grâce à l’abstention des députés macronistes. Cette journée est une opportunité pour les élus socialistes de démontrer leur « efficacité » et leur capacité à rassembler des majorités.
Le premier projet de loi vise à réduire le coût de la vie dans les territoires d’outre-mer. Le deuxième établit des ratios obligatoires de personnel soignant dans les hôpitaux. Le troisième propose d’élargir l’accès aux repas à un euro dans les restaurants universitaires pour l’ensemble des étudiants. Le quatrième se concentre sur la prévention des pannes d’ascenseur. Enfin, le cinquième texte cherche à améliorer la « protection des enfants dans les crèches ».
« Nous avons atteint notre objectif »
« Nous avions promis que cette journée réservée servirait à travailler pour les intérêts des Françaises et Français, et je suis convaincu (…) qu’aujourd’hui, nous avons atteint notre objectif », a déclaré avec satisfaction le député socialiste Stéphane Delautrette peu avant minuit, moment de clôture des journées spéciales consacrées aux propositions parlementaires des différents groupes.
Les discussions sur les deux derniers projets de loi se sont déroulées rapidement, contrastant avec la tactique habituelle du gouvernement et de sa majorité, qui consiste souvent à prolonger les débats pour entraver l’adoption des textes de l’opposition. De manière significative, la proposition concernant les repas à un euro a été adoptée par une large majorité. Cela contraste fortement avec une initiative similaire qui avait échoué deux ans auparavant face à l’opposition des partisans d’Emmanuel Macron.
Cette fois-ci, bien que toujours sceptiques, beaucoup dans le camp macroniste ont choisi de s’abstenir. Ce choix s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à apaiser les tensions avec les socialistes et à s’assurer de leur neutralité lors des discussions sur le budget, particulièrement cruciales pour le gouvernement dirigé par François Bayrou.