Lors de son intervention lundi soir sur TF1, le ministre de la Justice a également déclaré qu’il prévoit d’augmenter de près du double le nombre de juges chargés de combattre le trafic de drogue dans les mois à venir.
« Renforcer les ressources est crucial (…) Actuellement, on a un juge pour 300 enfants. » S’exprimant lors du journal de 20 heures sur TF1, lundi 27 janvier, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a dévoilé ses plans pour intégrer « 100 magistrats supplémentaires d’ici 2027 dédiés aux mineurs ». Parmi ces nouvelles recrues, « 50 juges pour enfants seront désignés dans les semaines à venir ». « Je vais presque doubler dans les prochains mois le nombre de magistrats concentrés sur la lutte contre le narcotrafic », a-t-il également précisé.
Le ministre de la Justice a convoqué lundi tous les procureurs pour leur transmettre une nouvelle directive sur la politique pénale face aux « violences inacceptables » observées récemment. Une loi de 2013, initiée par Christiane Taubira, interdit au ministère de donner des « instructions individuelles » pour prévenir toute influence politique dans certains cas. Cependant, le ministre de la Justice peut diffuser des circulaires de politique pénale afin de diriger l’action des procureurs.
Création imminente d’un parquet pour la lutte contre la criminalité organisée
Lors de son intervention sur TF1 lundi soir, Gérald Darmanin a annoncé l’« ouverture de plusieurs centres mêlant éducation et privation de liberté ». Il a insisté sur le fait que « la sanction doit être appliquée dès la première infraction (…) puisque l’éducation est plus efficace lorsqu’elle intervient immédiatement ».
En outre, le ministre a confirmé que le Parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), dont l’instauration avait été annoncée par son prédécesseur Éric Dupond-Moretti en avril 2024, serait opérationnel dès le 1er janvier 2026. À partir de cette date, ce parquet « combattra la criminalité organisée avec la même détermination que le parquet national antiterroriste – une stratégie qui s’est avérée efficace », a-t-il affirmé. Par ailleurs, il a plaidé pour l’établissement d’un « registre unifié sur la criminalité organisée, permettant une évaluation complète de la dangerosité d’un individu pour l’incarcérer dans une prison haute sécurité, selon ma proposition ».