Cette pièce, aux proportions impressionnantes de 45 mètres de longueur sur 15 mètres de largeur, a la capacité de recevoir jusqu’à 600 individus. Elle a également été le théâtre de divers événements importants, notamment le procès concernant l’attentat de Nice ainsi que celui en appel lié au médicament Mediator.
La salle connue sous le nom de « Grands procès », érigée pour juger les attaques du 13 novembre 2015, va commencer à être démontée à partir du 3 mars prochain, d’après les informations de France Inter du mardi 28 janvier. Cette salle se trouvait dans la salle des pas perdus de l’ancien palais de justice de Paris, situé sur l’île de la Cité, et avait été bâtie pour accueillir le procès exceptionnel des attentats du 13-Novembre, qui s’est déroulé de septembre 2021 à juin 2022. Par la suite, elle a été utilisée pour d’autres procès importants, tels que celui de l’attentat du 14 juillet à Nice, l’assassinat de Samuel Paty, le procès en appel concernant le Mediator, ainsi que celui de l’évasion de Redoine Faïd.
D’une taille impressionnante (45 mètres de longueur et 15 mètres de largeur) cette salle pouvait accueillir jusqu’à 600 personnes. Conçue pour être temporaire, elle va donc être retirée à partir du 3 mars prochain, une opération qui devrait durer environ six mois.
Quant au mobilier, une grande partie pourra être récupérée. Les éléments les plus symboliques, comme la balance de la justice, la barre des témoins ou le panneau de la salle d’audience, seront exposés au futur Musée-mémorial du terrorisme, prévu pour ouvrir ses portes en 2027. Le matériel audiovisuel, comprenant caméras, micros et écrans, sera démonté en premier pour être réutilisé par la cour d’appel de Paris, qui se trouve dans le même palais de justice.
Redistribution et réaffectation du mobilier
Les bancs et les tables destinées aux avocats seront redistribués aux tribunaux d’autres régions en France. Le ministère de la Justice a déjà reçu de nombreuses requêtes à ce sujet, notamment de Toulouse, qui est déjà en phase finale de son projet et sera probablement l’un des premiers à bénéficier de ce mobilier. Les autres matériaux seront soit revendus, soit recyclés. L’arrêt de l’exploitation de cette salle soulève la question de la disponibilité future d’un espace pouvant accueillir des audiences de grande envergure. Le ministère de la Justice mentionne qu’il continue de mener des études préalables à ce sujet.
Pour rappel, le ministère de la Justice avait pris la décision de construire une salle d’audience temporaire dans la salle des pas perdus de l’historique palais de justice parisien pour le procès des attaques du 13 novembre 2015, en raison de la présence du nombre exceptionnel de parties civiles, soit 1 800 personnes. Les travaux ont démarré en mars 2020 et ont duré 13 mois.