La liste commune PCF-EELV-PS, qui s’est classée troisième, déclare qu’elle se retire de la course pour « empêcher la victoire de la droite ». Cependant, elle ne s’associe pas avec la liste menée par Louis Boyard, le candidat insoumis ayant reçu le plus de voix lors du premier tour.
Aucun accord n’a pu être conclu pour former une alliance au second tour à Villeneuve-Saint-Georges, située dans le Val-de-Marne. Les discussions entre les partis de gauche n’ont pas abouti ce mardi 28 janvier en vue du second tour des élections municipales anticipées, prévu dimanche dans cette commune de l’Île-de-France. Bien que la liste PCF-EELV-PS, arrivée en troisième position, ait décidé de se retirer pour « empêcher la victoire de la droite », elle n’a pas souhaité s’unir à la liste conduite par l’insoumis Louis Boyard, qui a remporté 24,89 % des voix. La candidate LR Kristell Niasme, qui était auparavant première adjointe, a pris la deuxième place avec 22,70 %, précédant de peu la liste de l’alliance de gauche PCF-EELV-PS, créditée de 20,70 %.
Daniel Henry, chef de file de la liste d’union PCF-EELV-PS, a déclaré « avec l’accord de ses partenaires » qu’il retirait sa candidature sans se joindre à celle des insoumis, en affirmant que « les conditions nécessaires pour une fusion ne sont pas réunies », comme l’a rapporté à l’AFP Jonathan Kienzlen, premier secrétaire du PS dans le Val-de-Marne. Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse conjointe avec Daniel Henry.
Parmi les motifs de la discorde figure le fait que Louis Boyard aurait refusé une répartition proportionnelle des sièges selon les résultats du premier tour, a reproché Jonathan Kienzlen. « Ils nous offraient 10 places tandis qu’ils en conservaient 20 pour eux-mêmes, ce n’est pas une véritable négociation, mais une capitulation. Louis Boyard souhaitait avoir la majorité pour lui seul », a-t-il dénoncé. Il a également souligné que certains candidats sur la liste de Louis Boyard étaient problématiques. Cette remarque visait un colistier qui avait décrit le Hamas comme une « résistance palestinienne », répliquant au « terrorisme d’État » israélien après les attentats du 7 octobre 2023.
« Le choix le moins mauvais, probablement »
Daniel Henry avait expliqué précédemment que Louis Boyard lui avait annoncé dans la matinée du mardi qu’il souhaitait « exclure le Parti socialiste de l’accord ». « Cette nouvelle exigence, à moins de sept heures de la clôture légale du dépôt des listes, est inacceptable », avait-il écrit.
« Cette décision résulte probablement du choix le moins défavorable », a réagi l’équipe de Louis Boyard. « Chercher un prétexte en mettant en cause un membre d’une liste, c’est simplement justifier le refus de fusionner », a affirmé Manuel Bompard, coordinateur de l’insoumission.