Le cabinet dirigé par François Bayrou pourra-t-il échapper à une motion de censure ? Le chef du gouvernement a annoncé qu’il recourrait à l’article 49, paragraphe 3, de la Constitution afin de faire passer le projet de loi de finances.
Ce lundi 3 janvier marque un tournant dans les rues de Paris avec l’annonce du budget. L’atmosphère est dominée par le sentiment qu’un changement était nécessaire. Malgré cela, François Bayrou, à l’Assemblée dans l’après-midi, prévoit de recourir à l’article 49.3, ce qui le conduira à affronter la possibilité d’une motion de censure, et ce en dépit de ses gestes d’ouverture.
Des gestes d’ouverture envers la droite et la gauche
À l’égard de la droite, le chef du gouvernement a renouvelé son désir de stabiliser les impôts pour les foyers d’ici 2025. Du côté gauche, il a satisfait la demande des socialistes en renonçant à supprimer 4 000 emplois dans l’éducation nationale, ainsi qu’en bloquant l’extension des jours de carence pour les fonctionnaires de un à trois jours. Ces ajustements représentent un coût total pour l’État de 450 millions d’euros concernant ces décisions. Bien que ces gestes existent, les députés socialistes restent perplexes. Leur base électorale semble, quant à elle, peu convaincue. Face à la possibilité d’une censure, la ministre en charge du Budget rappelle le danger d’une paralysie étatique.
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