« Se porter candidate à Toulouse est une décision qui demande mûre réflexion », a expliqué la représentante socialiste, qui mentionnait son intention de considérer sérieusement la possibilité de se présenter pour diriger la mairie, actuellement sous la responsabilité de Jean-Luc Moudenc.
Carole Delga, présidente socialiste de la Région Occitanie, a déclaré le mardi 11 février lors d’une interview accordée au journal La Dépêche du Midi, qu’elle ne serait pas candidate à la mairie de Toulouse en 2026. Elle a expliqué : « De nombreuses personnes, des citoyens, militants, chefs d’entreprise, et acteurs associatifs m’ont énormément sollicitée (…) Cependant, se présenter à Toulouse est une décision lourde de sens. Je ne briguerai pas ce poste car je considère que mon rôle actuel à la tête de la Région Occitanie ainsi qu’à la présidence des Régions de France est plus pertinent », a confié l’ex-secrétaire d’État sous François Hollande.
Depuis décembre, dans diverses déclarations publiques, Carole Delga, qui dirige la Région Occitanie depuis 2016, laissait entendre qu’elle envisageait de se lancer dans cette course, soulignant avoir reçu des sollicitations de « nombreuses personnes ».
Rebâtir une identité authentique et définie pour le PS
Face à Jean-Luc Moudenc, maire sortant et Divers Droite, la principale candidature de la gauche vient de François Piquemal, député de La France Insoumise, qui mise sur une alliance de la gauche avec les « vrais socialistes ». Toutefois, il exclut les partisans de Carole Delga de cette coalition. En ce qui concerne l’élection municipale à Toulouse, Sébastien Vincini, président socialiste du conseil départemental de la Haute-Garonne, s’est quant à lui exprimé en faveur d’une candidature commune de la gauche menée par un socialiste.
À l’échelle nationale, Carole Delga a souvent exprimé des critiques envers la direction actuelle du Parti socialiste. Dans cet entretien, elle a souligné que le PS « doit reconstruire une orientation authentique et déterminée ». Selon elle, « durant les dernières années, la direction du parti a trop souvent ménagé Jean-Luc Mélenchon et ses alliés. Le moment est venu de s’affirmer et de clarifier notre position, ce qui implique un véritable changement », a-t-elle affirmé, tout en s’abstenant de prendre une position tranchée concernant le prochain congrès du PS.