Le ministre de l’Intérieur a déclaré son intention de se lancer dans la course à la présidence du parti Les Républicains. Cette initiative semble avoir le vent en poupe parmi les adhérents du parti. En effet, certains d’entre eux envisagent déjà de le soutenir pour l’élection présidentielle de 2027.
Un ministre de l’Intérieur en lice pour prendre les rênes de la droite. Deux décennies après Nicolas Sarkozy, Bruno Retailleau a révélé le mercredi 12 février qu’il visait la présidence des Républicains (LR). Pour jauger son influence au sein du parti, il a choisi de rencontrer le soir même les membres de son mouvement dans un café situé dans le 14e arrondissement de Paris.
Bruno Retailleau accorde une grande importance aux symboles. À l’occasion de sa première apparition publique en tant que prétendant à la tête de la droite, il était flanqué de deux figures politiques récemment victorieuses : Elisabeth de Maistre, récemment élue députée LR dans les Hauts-de-Seine, et Kristell Niasme, promue maire de Villeneuve-Saint-Georges une semaine auparavant. « Ces deux visages représentent une double victoire, un triomphe éclatant en plein cœur de l’hiver, qui annonce un renouveau printanier pour la droite », clame-t-il devant son auditoire.
Face aux journalistes, Bruno Retailleau assure qu’il n’y aura pas de lutte acharnée pour le pouvoir avec son principal rival interne, Laurent Wauquiez : « La démocratie signifie la sérénité, un procédé permettant d’atteindre un objectif, encore une fois de manière pacifique. » Parmi le public, Louna, une jeune juriste de près de 30 ans, anticipe déjà la prochaine élection présidentielle. « Ici, nous avons un potentiel candidat et il est crucial de l’encourager. Cela pourrait être bénéfique pour la France en 2027 », affirme-t-elle.
Adossé au bar, un retraité ne manque pas de critiquer Laurent Wauquiez : « Diriger LR requiert des convictions, des idées, et un attachement au gaullisme. L’inaction ne mène nulle part. » Après une allocution d’une quinzaine de minutes et un bref moment de contact avec les partisans, le ministre de l’Intérieur s’est éclipsé. Comme aucun candidat officiel ne s’est encore déclaré face à lui, la confrontation n’a pas véritablement commencé.