Un document destiné à orienter le processus électoral, marquant le début de la période de plusieurs jours définie par les règlements pour la tenue du scrutin, est censé être publié ce vendredi.
Accord sur la date pour élire le nouveau dirigeant des Républicains
Le jeudi 13 février, lors d’une réunion stratégique de haut niveau à Paris, les dirigeants des Républicains ont convenu de fixer le 17 mai comme date pour élire le prochain président de leur mouvement, selon une information de France Inter obtenue via les participants à cette réunion. Cette date est encore en attente de l’approbation de l’instance supérieure du parti qui se rassemblera ce jeudi à 18 heures. Cette instance doit décider entre trois délais possibles pour la mise en place du vote : 50, 65 ou 90 jours. Le délai de 90 jours semble avoir la préférence des dirigeants, qui prévoient de rendre public un guide électoral dès vendredi pour faciliter l’organisation de l’élection.
Dans ce contexte, Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a fait savoir mercredi qu’il se lançait dans la compétition pour la présidence. Son principal concurrent interne est Laurent Wauquiez, à la tête du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin, de son côté, ne cache pas non plus ses aspirations pour ce rôle.
La peur d’une rivalité destructrice
Au début du mois, le 5 février, les figures majeures des Républicains s’étaient rassemblées pour donner le coup d’envoi à la « refondation » de leur parti, en prévision de l’élection présidentielle dans deux ans. Parmi les « propositions de changements » envisagées, le parti souhaite mettre en place des « référendums internes » permettant aux membres de ratifier les choix de candidats pour les différentes échéances électorales. Un congrès est également prévu avant l’été pour définir un nouveau nom pour le parti.
Lors de cette réunion politique, Laurent Wauquiez avait délibérément évité de débattre sur la méthode de sélection du candidat pour la présidentielle et avait averti contre « la division et la guerre des chefs », qu’il qualifiait de « poison le plus dangereux ». La candidature de Bruno Retailleau a immédiatement suscité des critiques venant de l’entourage du chef des députés Républicains. Toutefois, ce dernier a nié toute intention belliqueuse en affirmant qu' »il n’est pas question de mener une guerre ». Il a ajouté que « des candidats issus de la même famille politique ne sont pas des ennemis », se référant ainsi aux propos du ministre de l’Intérieur.