Les exportations françaises de vin et de spiritueux ont chuté l’année dernière, alors que le secteur est aux prises avec les retombées d’un différend commercial avec la Chine – et fait face à la menace des tarifs américains.
Les ventes étrangères de vin, de champagne, de cognac et d’autres boissons alcoolisées françaises ont totalisé 15,6 milliards d’euros en 2024, en baisse de 4% par rapport à l’année précédente, selon les chiffres publiés mardi par la Fédération française de Wine and Spirits Exports Federation (FEVS).
L’organisation a attribué le déclin à « un contexte encore marqué par des tensions économiques et géopolitiques ».
Les tarifs de Trump
Les ventes d’alcool français aux États-Unis, son principal marché étranger, ont augmenté de 5% l’année dernière. Cependant, les exportateurs français du vin et des spiritueux – aux côtés d’autres entreprises de l’Union européenne – sont préoccupés par les menaces du président américain Donald Trump d’imposer des tarifs au bloc.
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« Si les impôts devaient revenir, ce serait très mauvais », a déclaré à 42mag.fr Albiriric Bichot, un marchand de vin bordeaux, à 42mag.fr lors de l’événement Wine Paris, qui se déroule cette semaine.
« Ce que nous avons vu avec les taxes pendant le conflit Airbus-Boeing il y a quelques années, c’est qu’ils étaient de 25%, et les affaires françaises avec les États-Unis ont chuté de près de 25%. »
En 2020, les dommages au secteur du vin français causés par les tarifs américains ont été estimés à 500 millions d’euros, selon les FEV.
Représailles chinoises
En Chine, le troisième marché du secteur, les ventes d’alcool français ont chuté de 20,2%, comme un ralentissement de la deuxième économie mondiale a pesé sur l’industrie, a déclaré FEVS.
La Fédération a également cité les tarifs chinois sur le brandy européen, que Pékin a imposé après que l’UE ait exercé des tâches sur les voitures électriques chinoises sur les revendications de concurrence déloyale.
Les exportations de Cognac ont chuté de 10,9%, tandis qu’Armagnac a baissé de 15,4% en termes de valeur.
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Le président du FEVS, Gabriel Picard, a déclaré que les dirigeants de l’UE et de français « doivent résoudre sans plus tarder le différend affectant le cognac et l’armagnac pendant plus d’un an, car sinon cela aura un impact fortement sur tous les liens de la chaîne d’approvisionnement et au-delà ».
Il a appelé le Premier ministre français François Bayrou à se rendre en Chine pour résoudre le différend, disant: « Il s’agit d’une urgence absolue ».
(Avec des nouvelles)
