Deux individus demeurent en détention provisoire en raison d’accusations de viols avec circonstances aggravantes, d’agressions sexuelles accentuées, ainsi que de violences graves.
Les deux individus parmi les trois arrêtés mercredi en lien avec l’enquête sur les agressions physiques et sexuelles au sein de l’institution catholique Notre-Dame-de-Bétharram, située dans les Pyrénées-Atlantiques, voient leur garde à vue prolongée, a annoncé le parquet de Pau ce jeudi 20 février.
« La garde à vue des suspects nés respectivement en 1955 et 1965 a été étendue. Cependant, celle concernant l’individu né en 1931 a pris fin », a précisé Rodolphe Jarry, le procureur de la République de Pau, dans un communiqué. Ainsi, ces deux hommes demeurent en garde à vue pour des faits présumés de « viols aggravés, d’agressions sexuelles aggravées et/ou de violences aggravées ».
Un programme judiciaire établi avant la controverse
Lors de l’annonce de ces interpellations mercredi, le procureur avait expliqué que « le plan de ces arrestations avait été établi dès le 31 janvier 2025, moment où les enquêteurs militaires ont transmis le dossier au parquet de Pau pour une évaluation juridique ».
François Bayrou, Premier ministre, se retrouve politiquement impliqué dans cette affaire, alors que la gauche l’accuse d’être intervenu auprès de l’appareil judiciaire dans les années 1990, durant l’époque des événements.
Depuis un an, le parquet de Pau mène des investigations sur cette institution, qui accueillait autrefois uniquement des garçons. Les victimes de l’époque, alors enfants ou adolescents, rapportent avoir subi des actes de masturbation et de fellation forcée plusieurs fois par semaine, ainsi que des punitions corporelles, menaces, et humiliations.