Juste avant la tenue d’une nouvelle série de questions adressées au gouvernement, l’Assemblée nationale a observé une minute de silence en hommage à la mémoire de son ex-président.
« C’est ici, à l’Assemblée nationale, et précisément depuis cette même tribune, que Jean-Louis Debré a vécu, d’après son propre témoignage, cinq années de bonheur total. » Lors de l’hommage rendu le mardi 4 mars à Jean-Louis Debré, ancien président de l’Assemblée nationale, les députés ont observé une minute de silence orchestrée par Yaël Braun-Pivet. Après avoir appris, quelques heures plus tôt, la disparition de cet homme politique à l’âge de 80 ans, la présidente de l’Assemblée a exprimé avec émotion que « la Ve République pleure aujourd’hui la perte de l’un de ses plus fervents défenseurs et serviteurs. »
« Issu d’une lignée prestigieuse, membre du Parlement, ministre, président de l’Assemblée nationale, puis président du Conseil constitutionnel, son parcours a été exceptionnel à bien des égards », a ainsi déclaré Yaël Braun-Pivet. Elle a aussi souligné, dans son allocution, le profond attachement qui existait entre Jean-Louis Debré et le Palais Bourbon, le décrivant comme « un président rigoureux, passionné par cette institution qu’il a profondément influencée et façonnée. »
Une « relation privilégiée » avec l’Assemblée nationale
« Cette relation privilégiée débute dès son enfance, alors qu’il accompagnait son père au Palais Bourbon, profitant de l’occasion pour faire du patin à roulettes dans les couloirs, au grand dam des huissiers », a fait remarquer la présidente de l’Assemblée nationale, ajoutant que son prédécesseur « avait une connaissance détaillée de tous les recoins, passages et mystères de l’Assemblée. Mais plus important encore, il comprenait parfaitement le rôle essentiel de sa fonction de président, qui est de demeurer impartial pour, comme il le disait si bien, ‘représenter l’Assemblée dans toutes ses dimensions et garantir le respect des droits de l’opposition’. »
« Jean-Louis Debré était un passionné de la République. Il chérissait une République libre et laïque, qu’il souhaitait pleine de vie et d’énergie », a-t-elle conclu.