Le parquet a sollicité la tenue d’un procès pour homicide à l’encontre du policier impliqué dans le tir sur Nahel en 2023 suite à un refus d’obtempérer. Selon le syndicat, cela constitue un « message explicite » adressé aux forces de l’ordre, signifiant que « chaque opération peut vous conduire devant une cour d’assises ».
L’ensemble de la profession policière menacé
Le syndicat policier Alliance a exprimé ses préoccupations mercredi 5 mars dans un message publié sur X. Le groupe appelle tous les membres des forces de l’ordre à se rassembler « devant tous les services de police de France » à 12h30. Cette mobilisation intervient en réaction aux décisions prises dans le cadre de l’affaire Nahel. En effet, le procureur de Nanterre a demandé lundi que le policier impliqué dans la mort de Nahel soit jugé pour meurtre. Ce jeune de 17 ans, décédé en juin 2023, avait suscité une vive émotion au sein de la population et déclenché des violences urbaines dans les banlieues françaises.
Un avertissement pour les forces de l’ordre
Selon le syndicat, classé politiquement à droite, « ces réquisitions vont bien au-delà du simple contexte judiciaire, elles envoient un message fort à l’ensemble des forces de l’ordre : chaque intervention pourrait aboutir à une comparution devant un jury criminel ». Alliance se distingue comme le seul syndicat policier à organiser ces rassemblements ce mercredi.
Un précédent inquiétant
Alliance exprime son inquiétude face à cette situation : « Ce précédent est d’une gravité exceptionnelle et ne doit pas être pris à la légère. Il remet en question notre capacité à garantir la sécurité des citoyens et à faire appliquer les lois », indique le syndicat. « Si aujourd’hui, un policier peut être comparé à un criminel pour avoir réagi face à un refus de se soumettre à la loi, alors demain, aucun policier ne pourra agir sans appréhension d’être traduit devant la justice », conclut le communiqué de l’organisation.