Dans une missive que l’AFP a pu examiner mercredi, le chef du gouvernement exprime sa préoccupation face aux « agressions récurrentes (…) qui ne sont pas tolérables » envers l’organisme public.
Le chef du gouvernement, François Bayrou, a exprimé son soutien envers les employés de l’Office français de la biodiversité (OFB) par le biais d’une lettre, réaffirmant la « confiance du gouvernement » à leur égard, suite à une série de critiques ciblées contre cet organisme public. Ce document, rédigé le 27 février et dévoilé par l’AFP le mercredi 5 mars, montre que le Premier ministre déplore les « attaques répétées », soulignant qu’elles « ne sont pas admissibles ». Il sollicite également l’appui des préfets pour rétablir les actions de contrôle « dans un cadre apaisé ».
Un climat de tension
L’Office public subit depuis plus d’un an une série de critiques émanant notamment de certains syndicats agricoles et de figures politiques. François Bayrou lui-même avait, par le passé, qualifié certaines inspections effectuées par les agents de l’OFB auprès d’agriculteurs de « faute », à cause de leur équipement, « une arme à la ceinture ». Malgré tout, il précise dans son courrier : « La police de l’environnement est, à l’instar de toute force de police, un service public dédié au respect des libertés et des droits. Sa protection est essentielle au respect de l’Etat de droit, valeur qui m’est particulièrement chère ».
Les missions des agents
Les agents opérant au sein de l’OFB ont pour missions de s’assurer du respect des lois concernant l’utilisation des pesticides, l’entretien des haies ou le respect des arrêtés en période de sécheresse. En outre, ils surveillent les activités des chasseurs et s’engagent dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées. En janvier, certains de ces fonctionnaires avaient décidé de cesser temporairement d’accomplir certaines de leurs missions, en particulier celles nécessitant une visite dans les exploitations agricoles. Ils ont également appelé à une nouvelle journée de grève nationale prévue pour le 25 mars, à la suite d’un premier mouvement de grève d’une ampleur inédite qui avait eu lieu à la fin janvier.