Jeudi, lors d’un sommet à Bruxelles, les chefs d’État et de gouvernement des vingt-sept pays membres de l’Union européenne ont approuvé une proposition émanant de la Commission européenne visant à renforcer leur capacité de défense. Selon un responsable du parti Les Républicains, il sera difficile d’accroître les investissements dans le domaine de la défense sans consentir à faire des concessions ou restructurer des dépenses dans d’autres secteurs.
Le rassemblement sur les retraites n’a « plus de justification », déclare ce vendredi 7 mars François-Xavier Bellamy, parlementaire européen et figure des Républicains. Invité de l’émission “8h30 42mag.fr”, Bellamy s’exprime dans un contexte où la France et ses voisins européens s’efforcent de renforcer leurs investissements dans le domaine de la défense, en réponse à la menace posée par la Russie et au retrait progressif des États-Unis en Ukraine.
Selon le représentant des Républicains au Parlement européen, « la question essentielle est d’augmenter la quantité de travail fourni par les Français ». Il affirme : « Nous devons travailler davantage car la France a besoin de redresser sa situation ». Bellamy précise que « sans efforts sur d’autres fronts, augmenter nos dépenses de défense sera impossible. » Il rappelle que le budget de la défense constitue 2% du PIB, comparé aux « 32% alloués aux dépenses sociales », tout en soulignant l’importance de ne pas augmenter la fiscalité comme promis par Emmanuel Macron. « Modifier les impôts est hors de question », soutient fermement l’eurodéputé LR.
Flexibilité financière accrue
Jeudi, un plan ambitieux de 800 milliards d’euros a été accepté par les Européens pour « réarmer l’Europe », même si cela implique d’exclure les dépenses militaires des calculs de déficit des États, normalement plafonné à 3% du PIB. François-Xavier Bellamy réagit : « La règle des 3% est depuis longtemps caduque pour la France » et exprime ses préoccupations quant à l’endettement français. « Notre dette constitue une vulnérabilité majeure, alors que pour l’Allemagne, il sera plus simple de se réarmer », affirme-t-il.
François-Xavier Bellamy loue, au lendemain de ce sommet européen exceptionnel, « la prise de conscience des pays européens face à la gravité de la situation ». Il identifie un réveil européen visant à réduire la « dépendance » envers les États-Unis sur le plan de la sécurité, la Russie pour l’énergie et la Chine pour le commerce. « Nous, Français, avons un rôle essentiel à jouer dans ce moment crucial », conclut-il.
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