D’après François Hommeril, le fait d’imposer un âge de 64 ans est perçu comme « une sorte de sanction » infligée par les responsables politiques.
« Un retour à 62 ans est tout à fait envisageable », a déclaré François Hommeril, président de la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC), lors d’une interview sur 42mag.fr le dimanche 16 mars. Ses propos faisaient écho à la décision du Premier ministre de ne pas rouvrir le débat sur l’âge de la retraite, actuellement fixé à 64 ans, pour le ramener à 62 ans.
Interrogé le même jour sur France Inter sur la possibilité de rétablir l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans dans le contexte international actuel, alors que la loi le fixe à 64 ans, le Premier ministre a affirmé « non ». « Ce n’est pas vrai. On peut revenir à 62 ans et mobiliser aussi d’autres leviers », a affirmé François Hommeril. Il évoque notamment « les niveaux de cotisations, l’emploi des seniors, le taux de participation au marché du travail, ou encore l’efficacité des postes ».
« Il existe de nombreux paramètres qu’on peut activer et qui offrent des résultats à la fois plus rapides et plus durables que le simple report de l’âge de départ », a-t-il poursuivi. Pour lui, fixer à 64 ans l’âge de départ relève d’« une sorte de sanction » que les responsables politiques « cherchent à imposer aux travailleurs ».