Le but est de rassembler « l’ensemble des acteurs concernés : représentants élus, partenaires sociaux, et collectivités locales », notamment dans le cadre de l’élaboration du futur budget, a déclaré Éric Lombard ce jeudi sur les ondes de France Inter.
Le 15 avril prochain se tiendra une importante rencontre dédiée aux finances publiques, a déclaré Éric Lombard, le ministre de l’Économie et des Finances, lors de son intervention sur France Inter le jeudi 27 mars. « C’est le Premier ministre qui conduira cette conférence qui vise à partager la situation budgétaire avec tous les acteurs concernés : les élus, les partenaires sociaux et les collectivités locales », a-t-il précisé.
Éric Lombard a ajouté que « Nous souhaitons que cette gestion engage l’ensemble de la nation car il s’agit du budget national dont nous parlons ici ». Cette démarche s’inscrit dans la phase de préparation du futur budget par le gouvernement. L’Institut national de la statistique (INSEE) a révélé que, après un déficit public s’établissant à 5,4% du PIB en 2023, celui-ci a augmenté pour atteindre 5,8% en 2024, un chiffre légèrement en deçà des prévisions gouvernementales qui estimaient ce déficit autour de 6%. L’objectif du gouvernement est de réduire ce chiffre pour revenir à 5,4% du PIB en 2025, puis atteindre le seuil européen en passant sous les 3% d’ici 2029. « Atteindre 5,4% est crucial », a martelé Éric Lombard. « Cela équivaut à un déficit de 163 milliards d’euros, une somme colossale (…), il est impératif de remédier rapidement à ces déficits conséquents », a insisté le ministre.
« Nouvelle approche »
Malgré les propos de la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, qui a décrit mercredi la préparation du budget 2026 comme un « cauchemar dû aux importantes difficultés financières », Éric Lombard a souligné que « le dialogue a commencé ». Il a parlé d’une « nouvelle approche ». Selon lui, « le dialogue est essentiel pour dégager des solutions ». Contrairement aux pratiques habituelles où les discussions sur le budget débutent en septembre, souvent sous pression au parlement, cette année, les échanges commencent bien plus tôt. « Nous souhaitons que ces propositions soient élaborées en concertation avec les partenaires sociaux pour bâtir un consensus collectif », a-t-il conclu.