Devant l’événement de soutien à Marine Le Pen qui se tient ce dimanche dans la capitale française, la dirigeante du parti écologiste aspire à présenter une option alternative issue de la gauche.
La gauche cherche à s’organiser pour répondre, tandis que le Rassemblement national prépare un meeting afin de protester contre la condamnation de leur figure de proue. Le rassemblement prévu pour soutenir Marine Le Pen le dimanche 6 avril à Paris, selon Jordan Bardella, président du RN, « n’a pas pour vocation d’être un coup de force ». En parallèle, face aux critiques dirigées contre le système judiciaire, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes – EELV, s’efforce de rallier la gauche, bien que les résultats soient pour l’instant mitigés.
Marine Tondelier envisage de mettre en place « une initiative pour défendre notre État de droit ce dimanche ». La nature de celle-ci reste vague, mais il s’agit d’un appel lancé à la gauche afin de ne pas laisser le Rassemblement national monopoliser l’attention ce week-end. « Le Rassemblement national s’en prend à la justice », déplore Marine Tondelier, qui appelle à une mobilisation générale.
Au cœur des discussions à gauche, il demeure incertain quelle forme prendra cette riposte. « Ce ne sera pas nécessairement une contre-manifestation, peut-être un rassemblement symbolique, » confie une proche de Marine Tondelier, sans donner davantage de précisions. Actuellement, chez les Écologistes, « on est en plein dans une phase de discussions intensives », promet-on, même si, pour l’instant, une certaine hésitation semble perceptible chez les autres formations de gauche.
Un engouement limité des autres formations de gauche
« Quel est le mot d’ordre de cette initiative? » se demande un député de La France Insoumise. En effet, sur la question de la condamnation de Marine Le Pen, la gauche semble divisée. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon s’oppose à l’idée d’une exécution provisoire de l’inéligibilité de l’ancienne présidente du RN.
De plus, compte tenu des tensions actuelles, l’idée d’une mobilisation unie de l’ensemble de la gauche paraît irréaliste : « Pas vraiment partant pour manifester » avec La France Insoumise, dit en écartant cette idée un responsable écologiste. De son côté, le Parti socialiste considère avoir joué son rôle en lançant une pétition en soutien aux magistrats visés par les critiques. Personne ne semble désireux d’organiser une contre-manifestation, ni même un rassemblement. « C’est compliqué, il faut une participation massive, des slogans bien définis », explique un député socialiste. Une sénatrice écologiste redoute, quant à elle, que l’on compare les chiffres d’affluence, un terrain sur lequel le Rassemblement national pourrait avoir l’avantage.