Sophie Primas a annoncé dimanche lors de son intervention dans l’émission « Le Grand Jury » diffusée sur RTL, M6, Le Figaro et Public Sénat, que les avocats de la personne concernée ont décidé de déposer une plainte. Ils ont également adressé une communication à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Rachida Dati pourrait avoir besoin de mettre à jour sa déclaration de patrimoine, si ce que révèle Libération concernant des bijoux d’une valeur de 420 000 euros non déclarés s’avère être exact. C’est ce qu’a affirmé Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, le dimanche 13 avril lors de l’émission « Grand Jury » sur RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. « J’ai eu une discussion à ce sujet avec Rachida Dati. Ses avocats ont l’intention d’engager des poursuites et ont déjà pris contact avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique [HATVP] », a-t-elle précisé.
La HATVP, qui a vu le jour en 2013 après l’affaire Cahuzac, est chargée de surveiller les patrimoines et les déclarations d’intérêts de près de 15 000 personnalités publiques, ministres, élus et fonctionnaires de haut rang. Elle a le pouvoir de faire appel à la justice si elle suspecte une intention de fraude ou une omission considérable dans les déclarations.
Dans son enquête intitulée « Les bijoux cachés de Rachida Dati », publiée mercredi, le journal Libération affirme que la ministre de la Culture aurait fait des déclarations de patrimoine inexactes, omettant de mentionner 19 pièces de joaillerie totalisant 420 000 euros, qu’elle posséderait depuis 2017. Selon le journal, la plus récente déclaration de la ministre de la Culture, diffusée par la HATVP en juin 2024, fait état d’un patrimoine de « environ 5,6 millions d’euros, composé de propriétés immobilières en France et au Maroc, comptes courants, assurances-vie ou produits d’épargne ». Cependant, aucune valeur n’est attribuée aux bijoux, malgré l’obligation pour les responsables politiques de les déclarer lorsqu’ils valent individuellement plus de 10 000 euros.