Le chef du gouvernement subit toujours de vives critiques suite à la présentation du budget prévu pour 2026, qui nécessite de dénicher entre 40 et 50 milliards d’euros. Bien qu’il rejette l’idée de hausser les impôts, il s’affaire discrètement à élaborer divers plans pour réaliser des économies.
Présentation des grandes lignes budgétaires
Dans un contexte économique tendu, où l’on cherche à réaliser des économies allant de 40 à 50 milliards d’euros, François Bayrou a annoncé qu’il dévoilerait, avant le 14 juillet, les grandes lignes de ses objectifs budgétaires. Cela se fera après une série de consultations et de discussions. « La pérennité de notre nation est en jeu, » a-t-il averti, dans un discours prononcé le 15 avril. Loin de vouloir simplement temporiser, le Premier ministre travaille dans l’ombre à un plan particulièrement rigoureux.
Critiqué de toutes parts, François Bayrou préfère avancer à son rythme, en prenant le temps de se préparer. Son inspiration actuelle ? Le rapport Ravignon, comme le confie un de ses collaborateurs proches. Ce rapport, initié par l’ancien maire de Charleville-Mézières (ex-LR), avait été présenté un an auparavant. Il critique le trop grand nombre de collectivités territoriales ainsi que le coût du mille-feuille administratif local, estimé à au moins 7,5 milliards d’euros. « Il faut éliminer ces structures inefficaces et récupérer 4 ou 5 milliards dans ces gouffres financiers ! » déclare un partisan de Bayrou. À un an des élections municipales, ce dernier prône également des coupes nettes dans les soutiens financiers destinés à la rénovation énergétique des bâtiments.
Focalisation sur les dépenses sociales
Un autre secteur sous le radar est celui des dépenses sociales. Bayrou envisage de rouvrir les discussions concernant la déduction fiscale de 10% pour les retraités, malgré le risque de se mettre à dos cet électorat fidèle, deux ans avant l’élection présidentielle de 2027. Une nouvelle réforme de l’assurance-chômage est également sur la table, bien qu’elle puisse susciter l’opposition des syndicats. Une série de propositions sont ainsi en réflexion, présentées comme des « co-constructions », selon Matignon. Un ami du Premier ministre défend que « c’est la méthode Bayrou », tout en admettant qu’elle n’est « pas toujours bien comprise ».