Le décret concernant la modification du statut des enseignants a été annoncé ce samedi dans le Journal officiel. L’élément principal de cette réforme est le passage du niveau requis pour les concours, de bac +5 à bac +3. Selon la ministre de l’Éducation, l’objectif est de remédier aux problèmes de recrutement des nouveaux enseignants. Cependant, les syndicats expriment des réserves face à cette initiative.
Au sein du conseil départemental de l’Essonne, une problématique récurrente surgit chaque été. En raison d’un manque d’enseignants, certains élèves se trouvent sans établissement scolaire pour la rentrée. Cette année, le manque est notable avec plus de 3 100 postes de professeurs qui demeurent vacants à travers la France. Cette situation préoccupante, François Bayrou avait pour ambition de la résoudre en priorité lors de l’adoption du budget.
Un Master davantage orienté vers le professionnalisme
Dans le but de rendre le métier d’enseignant plus séduisant, les autorités ont opté pour un recrutement des professeurs dès la troisième année universitaire, au lieu d’attendre la cinquième. Un candidat aura désormais la possibilité de tenter le concours à la fin de sa licence, avant de poursuivre en Master 1 puis en Master 2. Cette transformation soulève des inquiétudes parmi certains syndicats enseignants, qui redoutent une diminution du niveau de recrutement. « En choisissant des étudiants à bac +2,5, nous craignons qu’il n’y ait pas une compréhension approfondie de la discipline à enseigner, ce qui pourrait mener à un recrutement de moindre qualité« , souligne Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU.
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