D’après les propos rapportés par le « Journal du Dimanche », Patrick Mignola, qui occupe le poste de ministre chargé des Relations avec le Parlement, suggère que cette modification du système électoral pourrait faire l’objet de discussions durant la saison automnale.
Le moment est-il venu de basculer vers un système électoral proportionnel, un objectif de longue date pour le Premier ministre ? À partir du 28 avril, François Bayrou va initier une « consultation » avec les partis politiques ainsi que les groupes parlementaires concernant ce mode de scrutin. Son souhait est de le voir adopté pour l’élection des députés, comme l’a déclaré Patrick Mignola, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, lors d’une interview accordée au JDD le dimanche 20 avril.
« Presque tout le monde s’accorde sur l’idée qu’il faut davantage de proportionnelle. La question qui se pose est sous quelle forme : régionale, départementale ou mixte ? Nous allons débattre de cette question », précise Patrick Mignola, qui est un proche de François Bayrou. Il évoque la possibilité que cette réforme soit discutée à l’automne prochain.
Des divergences marquées entre les partis politiques
Le Premier ministre soutient depuis longtemps l’idée d’un mode de scrutin proportionnel pour l’Assemblée nationale. Depuis l’établissement de la Ve République, mis à part lors des élections législatives de 1986, les députés sont élus via un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. En 2018, le président Emmanuel Macron avait proposé un système mixte où 15% des députés seraient élus selon le mode proportionnel, mais le projet de réforme a été abandonné.
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, préconise l’adoption de la proportionnelle dans les départements ayant au moins 11 députés. Avant de devenir Premier ministre, François Bayrou était en faveur d’une application de la proportionnelle dans tous les départements. De nombreux partis, notamment ceux de gauche, réclament une réforme du mode de scrutin actuel. À droite, Les Républicains (LR) et Horizons s’y opposent fermement. Quant au Rassemblement National (RN), il milite pour la proportionnelle mais souhaite y intégrer une prime majoritaire pour la liste qui remporte le plus de voix.