Alexandre Perez, qui a étudié à Notre-Dame de Bétharram et occupe désormais un poste d’élu à Pau, a exprimé sa réaction dans « La Matinale » du 24 avril. Il est actuellement le représentant des victimes de l’institution catholique. Les déclarations faites par la fille de François Bayrou ont déclenché une tempête médiatique, et Perez a pris la parole pour commenter cet événement.
Avant de se confier dans les colonnes de Paris Match ce mercredi, Hélène Perlant, la fille aînée de François Bayrou, avait déjà partagé son expérience en février avec Alain Esquerre. Celui-ci est le porte-parole des victimes de Bétharram et co-auteur du livre Silence de Bétharram, qui sort ce jeudi 24 avril. Alexandre Perez, également porte-parole des victimes et ancien élève de l’établissement, a reconnu être « informé des discussions » entre Hélène Perlant et Alain Esquerre, mais indique qu’il en découvre les détails.
« De nombreux anciens élèves témoignent de ces violences, pourtant cela reste souvent sous silence »
L’élu de Pau souligne que « ce qui est dramatique, c’est que beaucoup d’anciens élèves de Bétharram partagent des histoires de sévices, de passages à tabac ». Alexandre Perez regrette qu’on « ne parle pas autant de ces témoignages. Ce que l’on souligne actuellement, c’est dû au fait que c’est la fille de François Bayrou qui s’exprime », note-t-il, en rappelant l’existence de 200 plaintes déposées.
Toutefois, Alexandre Perez reconnaît que « cette situation nous donne l’opportunité de faire entendre notre voix ». Il est fatigué de devoir constamment « préciser qu’il s’agit de l’affaire Bétharram et non de l’affaire Bayrou ». Il ajoute que « sans François Bayrou à la fonction de Premier ministre, Mediapart n’aurait probablement pas pris l’initiative en février, et nous ne pourrions pas encore en parler après plus de deux mois ».
Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus