Pendant le traditionnel défilé du 1er mai à Paris, le stand du Parti socialiste a été attaqué par des personnes habillées en noir, dont certaines avaient le visage masqué. Le premier secrétaire du PS a exprimé sa désapprobation face aux actes de violence perpétrés par ces « black blocs », affirmant qu’ils portent atteinte à toute tentative de revendication collective.
Au cours du défilé du 1er mai à Paris, le Parti socialiste a vivement critiqué les attaques verbales et les agressions physiques visant ses membres et élus, incluant le député Jérôme Guedj, qui avait déjà été pris à partie le dimanche précédent lors d’une autre manifestation. Ces événements se sont déroulés en milieu d’après-midi près du stand du parti situé sur le parcours de la marche parisienne, causant quatre blessures légères. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a fermement condamné cette attaque.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, député dans la 11e circonscription de Seine-et-Marne, déclare qu’il ne laissera « rien passer » et confirme le dépôt de plainte par le parti. Il juge « aberrant » le comportement de certaines personnes qui s’en sont prises à des élus et militants venus « défendre le jour de la fête des travailleurs, l’emploi, les salaires, les retraites ».
Olivier Faure affirme que les responsables sont des membres de blocs noirs qui « nuisent à toute forme de revendication collective ». Selon l’élu, « nous y sommes régulièrement confrontés », et il déplore que ces individus « prennent en otage les manifestants » de façon récurrente lors des défilés du 1er mai. « Ils donnent une tonalité à cette journée qui n’est pas celle que les organisateurs souhaitaient donner », estime le premier secrétaire du Parti socialiste.
« Les blocs noirs, une obsession récurrente »
Le premier secrétaire du PS s’afflige également de constater que « ce soir, on ne parle que de ça, alors que des drames humains se déroulent à ArcelorMittal et que des Français ont du mal à vivre de leur salaire ». « On évoque les blocs noirs plus souvent qu’il ne le faudrait », lance-t-il, qualifiant ces individus de « gens violents qui pensent que la violence est essentielle au débat, alors que nous n’en avons pas besoin ». Pour Olivier Faure, ces personnes « divisent le mouvement social, fracturent la gauche et cherchent à la désunir ».
« Ils ne servent pas les causes qu’ils prétendent soutenir et fournissent des prétextes douteux pour permettre à l’extrême droite de condamner les manifestations globalement. »
Olivier Faure, premier secrétaire du PSà 42mag.fr
Concernant les blessés, Olivier Faure se montre rassurant. Il explique s’être entretenu avec « tout le monde » et précise que les blessures ne sont pas graves. L’élu rappelle la présence de « femmes, d’enfants et de personnes âgées » et exprime sa gratitude envers le service d’ordre du PS et les militants qui ont fait en sorte qu’aucun incident grave ne survienne.
Olivier Faure réfute enfin l’idée que Jérôme Guedj aurait dû quitter le cortège : « Le droit de manifester appartient à tout le monde. Laisser croire que le député socialiste serait raciste ou n’aurait pas sa place dans un rassemblement pour supporter les travailleurs est insensé. »