La dirigeante des députés du Rassemblement national, après avoir fait appel de sa condamnation pour détournement de fonds, a donné son avis sur un sondage récent. Ce sondage, à l’origine, n’avait pris en compte que Jordan Bardella comme représentant du RN pour la course présidentielle.
« Je ne disparais pas suite à une décision de justice en appel »
Marine Le Pen a affirmé, ce jeudi 8 mai, ne pas être affectée par un sondage récent qui avait initialement évalué Jordan Bardella comme étant le seul candidat du Rassemblement National pour la présidentielle. « Cela ne me gêne pas, je trouve cela simplement absurde », a-t-elle partagé avec certains médias, dont l’AFP, lors de sa présence à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) pour les célébrations locales du 8 mai 1945. La dirigeante du RN a insisté : « Croyez-moi, je suis présente, vraiment là, et plus déterminée que jamais. »
« Le Rassemblement National est très bien placé dans les intentions de vote »
La députée du Pas-de-Calais a souligné : « Que ce soit par la voix de Jordan [Bardella] ou par la mienne, le RN est très prometteur dans les intentions de vote. » Ce qui, selon elle, représente la véritable bonne nouvelle de ce sondage. Une enquête d’opinion de l’Ifop commandée par Hexagone, une institution soutenue par le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin, avait à l’origine uniquement pris en compte la candidature possible de Jordan Bardella pour la prochaine présidentielle, en raison de la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires européens du parti.
Face aux protestations du RN, Hexagone a finalement demandé à l’Ifop, fin avril, d’évaluer aussi la candidature potentielle de Mme Le Pen. Cette dernière espère que sa condamnation à l’inéligibilité de cinq ans sera annulée en appel dès l’année prochaine. Les résultats du sondage publiés lundi révèlent que tant Marine Le Pen que Jordan Bardella obtiendraient des résultats similaires au premier tour (entre 32 et 35% selon les scénarios) et seraient engagés dans un duel très serré face à Edouard Philippe (Horizons) au second tour, avec une légère avance pour Jordan Bardella (50/50 avec Bardella contre 48/52 avec Marine Le Pen).