Les députés français débattent à nouveau du suicide assisté, comme un projet de loi de fin de vie redémarre son processus législatif après avoir été interrompu par la dissolution du Parlement par le président Emmanuel Macron l’année dernière. Les législateurs en commission ont également adopté un projet de loi sur les soins palliatifs, qui faisait initialement partie de la législation de fin de vie.
Les législateurs commencent les débats lundi sur un projet de loi proposé pour la première fois au printemps 2024, mais retardé par la dissolution du Parlement.
La législation – soutenue par les partisans de Macron et la plupart de la gauche et opposées à droite – permettrait aux personnes souffrant de maladies en phase de recevoir ou d’administrer une substance mortelle pour mettre fin à leur vie.
Un premier débat s’est concentré sur qui serait autorisé à suivre le suicide assisté: adultes, âgés de 18 ans ou plus, qui sont des résidents français ou français, qui souffrent d’une «maladie grave et incurable, potentiellement mortelle, avancée ou en phase terminale».
Définition de fin de vie
La maladie doit provoquer des «souffrances physiques ou psychologiques» qui ne peuvent pas être traitées par traitement.
Dans le cadre de la législation proposée, le patient doit être capable d’exprimer librement, d’une manière éclairée, de son souhait de mettre fin à leur vie.
Cette définition diffère de ce qui a été proposé dans le projet de loi présenté par le gouvernement en 2024, qui a déclaré que le pronostic du patient devait être «à court ou à moyen terme».
La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, qui est l’auteur du projet de loi initial, a déclaré que le gouvernement présenterait des amendements pour clarifier le libellé.
«Le gouvernement présentera un amendement pour définir la« phase avancée »ou« entrer dans un processus irréversible marqué par une aggravation de l’état de santé qui affecte la qualité de vie »», a-t-elle déclaré dans une interview avec Le Parisien Journal dimanche.
Débats, amendements
Le gouvernement présentera également un amendement pour rétablir une période de réflexion obligatoire de 48 heures après l’approbation d’un médecin.
Les législateurs de commission ont approuvé vendredi, permettant aux patients de choisir entre administrer la substance mortelle eux-mêmes, ou faire le faire un médecin ou une infirmière. Le projet de loi d’origine n’a permis à un praticien d’administrer la substance que si le patient n’est pas physiquement en mesure de le faire.
Le droit, qui s’oppose avec véhémence le droit à l’euthanasie, a rejeté ce changement, affirmant qu’il élargit la portée du projet de loi.
La Commission a rejeté les modifications qui auraient permis à un praticien de mettre fin à la vie d’un patient en fonction des directives préalables, si le patient n’était plus en mesure de s’exprimer.
Faire des soins palliatifs partie de la question
Les législateurs en commission ont également adopté à l’unanimité un projet de loi distinct sur les soins palliatifs, qui avait été inclus dans le projet de loi de fin de vie original, avant qu’il ne soit séparé controversé par le nouveau gouvernement.
Le projet de loi présente un «droit exécutoire» aux soins palliatifs et à la création de «structures de soutien», pour fournir des services aux personnes en dehors d’un hôpital.
Les débats sur les deux projets de loi dureront deux semaines, avec deux votes officiels prévus le 29 mai.