Le gouvernement français est appelé à prendre des mesures pour résoudre les cas d’abus sexuels et d’agression commis à l’aide de soi-disant datte-viol. Cinq mois après le procès de Dominique Pellicot, qui a été reconnu coupable d’avoir drogué sa femme afin que des dizaines d’étrangers puissent la violer, un parlementaire français a fait 50 recommandations pour faire face à l’utilisation des médicaments.
Le procès du mari de Gisele Pelicot, qui a mis de la drogue dans sa nourriture et ses boissons pour la calmer afin de la coller, a fait la une des journaux mondiaux et « a créé un choc électrique », a déclaré le député Sandrine Josso, qui a co-écrit le rapport, à l’agence de presse AFP.
«Toute la société nous tourne vers nous», a-t-elle déclaré. «Nous ne pouvons plus fermer les yeux ou boucher nos oreilles, nous ne pouvons pas avoir une approche« à faible coût »de ces victimes.»
Dater les médicaments contre le viol
Josso et le sénateur Véronique Guillotin ont été interrogés en avril 2024 par le Premier ministre de l’époque, Gabriel Attal, de faire rapport sur l’utilisation de drogues qui incapitent une personne et les rend vulnérables à des agressions sexuelles.
Josso a déposé une plainte contre le sénateur Joel Guerrieau, l’accusant de consommer de telles drogues en novembre 2023 afin de l’agression sexuellement.
Pour le rapport, les législateurs ont parlé à plus de 100 personnes et ont trouvé 50 recommandations pour le gouvernement, dont 15 devraient être mises en œuvre – et financées – à partir de cette année, ont-ils déclaré.
Le rapport recommande de lancer une campagne de sensibilisation nationale annuelle et d’ajouter un financement pour ajouter une éducation sur l’utilisation de ces médicaments dans le cadre de l’éducation sexuelle et relationnelle requise pour les étudiants, ce qui a provoqué la controverse ces derniers mois.
Violence chimiquement animée
La plate-forme nationale qui compile des statistiques sur la violence chimiquement facilitée, la CRAFS, a analysé 1 229 crimes impliquant des médicaments en 2022.
Les crimes sont principalement commis par des hommes contre des femmes, y compris des filles de moins de 18 ans, à l’école, à des fêtes, au travail ou au sein des familles.
Le rapport recommande que le code pénal de la France inclue une intoxication ou sous l’influence des stupéfiants comme circonstance aggravante pour les crimes de viol et d’agression sexuelle.
Il appelle également une mise à jour des réglementations sur la collecte de preuves, afin de permettre aux hôpitaux de préserver les preuves de crimes impliquant de tels médicaments pour de futures poursuites.